Intervenu ce vendredi sur les ondes d’Express Fm, l’ancien gouverneur de la BCT, Mustapha Kamel Nabli a estimé que l’assassinat de Mohamed Brahmi a prouvé que la Tunisie est, hélas, sur une mauvaise voie, voire sur une voie d’échec. Il a suggéré une révision radicale de la gouvernance du pays, particulièrement, de l’exécutif (gouvernement et présidence provisoires) qui, loin de tirer les enseignements de l’épreuve des assassinats politiques, a plutôt tendance à les banaliser et à les considérer comme si c’était des faits divers.
Concernant l’ANC, il a proposé de lui donner un délai de quelques semaines pour parachever la Constitution et fixer un calendrier précis pour les prochaines échéances électorales.
Il a proposé le retour à un gouvernement de compétences qui sera chargé des affaires courantes en prévision de la tenue d’élections générales.
Commentant l’imputation de la responsabilité des assassinats politiques en Tunisie à des puissances régionales qui n’ont jamais accepté les révolutions du printemps arabe, Nabli fait observer que c’est une technique classique consistant à expliquer des problèmes intérieurs par des interventions étrangères , relevant toutefois , que l’assassinat de Mohamed Brahmi ne peut être expliqué que par l’impact du scénario égyptien, contrairement au cas de Chokri Belaid , qui a eu lieu en l’absence de changements politiques majeurs.
