»La monnaie alternative pour la solidarité tunisienne (NABTA) profitera à près d’un million de tunisiens », a indiqué Lotfi Kaabi, conseiller auprès de la présidence de la République, chargé de l’innovation et du développement économique et social.
S’exprimant, lors d’une journée d’étude organisée, jeudi à Carthage, à l’initiative de la présidence de la République sur le projet « NABTA », Kaabi a indiqué que la pauvreté en Tunisie est multidimensionnelle et qu’il s’avère nécessaire pour la réduire d’instaurer une approche méthodologique ciblant ses différents aspects à travers la création de nouveaux métiers.
Il a rappelé la tenue, du 5 au 8 février 2013, des assises de l’innovation et du développement économique et social qui ont examiné la possibilité de créer 12 nouveaux métiers locaux dans chaque Imada de la Tunisie, permettant de générer 25 mille nouveaux postes d’emploi sur la base du système Nabta.
Kaabi a ajouté que le temps libre est un capital qu’il faut exploiter et transformer en un outil pour combattre la pauvreté à travers les métiers locaux qui seront créés dans les imadas.
Dans une intervention sur la monnaie alternative, Kamel Ouhichi, ingénieur a indiqué qu’il existe à travers le monde quelque cinq mille monnaies alternatives locales.
Il a fait savoir que l’Argentine est le pays qui utilise le plus cette monnaie et que l’Afrique du Sud est le seul pays africain qui utilise ce genre de monnaie.
Il a ajouté que Nabta repose sur le principe de la solidarité, de la réciprocité et de la justice sociale, précisant que cette monnaie ne peut pas être épargnée mais échangée contre des services.
Il a, en outre, expliqué le fonctionnement de la banque de temps Nabta qui sera créée à cet effet, indiquant que les dépôts correspondent au nombre d’heures de service que les membres associés mettent à la disposition des autres membres et les retraits au nombre d’heures que ces mêmes membres consomment.
Trois ateliers de travail ont été organisés dans le cadre de cette journée d’étude afin d’examiner les moyens à même de garantir la mise en œuvre et la réussite de cette expérience en Tunisie.
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