Le taux de chômage a été ramené à 15.2% et celui des diplômés de lenseignement supérieur à 31.4%, a annoncé le ministre de lEmploi et de la formation professionnelle, Hafedh Laamouri, ce jeudi, dans une conférence de presse à Tunis.
Ila ajouté que 40 nouvelles formations ont été ajoutées au titre de 2014-2015 au programme de formation professionnelle destiné aux jeunes ayant préféré de sinscrire dans ce processus aux fins de leur meilleure intégration dans le marché de lemploi, précisant que ces nouvelles formations viennent au moment où cette année a été marquée par laffluence dun grand nombre des jeunes voulant achever leur parcours professionnel. Leur nombre est estimé à plus 60 mille.
Et cest pour cette raison que plus de 30 mille postes de formation ont été programmés pour la session de septembre contre 14 mille au titre de la rentrée, en février.
Un effort louable a été certes déployé, mais un grand travail reste à accomplir surtout dans la conjoncture actuelle où léconomie tunisienne nest nullement en état doffrir des opportunités demploi à un grand nombre de diplômés de lenseignement supérieur, a reconnu le ministre affirmant que le problème de chômage est de nature structurelle.
Il a dans ce contexte pointé du doigt le plan du développement adopté depuis des années. « Cest un plan consommateur en ce sens quune grande partie du budget a été allouée à la subvention et au paiement de salaires », a dit le ministre. Et dajouter que « linefficacité de ce plan a entraîné une inéquation entre les spécialités et les exigences du marché demploi, ce qui a grandement affecté lintégration des jeunes dans le marché du travail. Constat : une évolution du nombre des chômeurs pour sétablir à 605,8 mille jusquà la fin de mars dernier, en affichant ainsi une baisse par rapport à la même période de 2013, soit 646,1 mille. Des chômeurs se sont répartis sur les différentes spécialités sans exception. En effet, 5000 chômeurs sont présents dans chaque spécialité ».
Un plan de réforme globale est la meilleure réponse
La vérité du marché ne pourrait quobliger les différents acteurs à sorienter vers les secteurs à forte valeur ajoutée pour combler les carences, a expliqué le ministre. Cest une démarche stratégique, selon ses dires, pour agir sur lenveloppe croissante des salaires payés par le gouvernement.
Cest pour cette raison quune grande réforme du système de la formation demeure plus que jamais utile en touchant les trois domaines stratégiques à savoir : léducation, lenseignement supérieur et la formation professionnelle.
Une réforme qui permettrait, selon Hafedh Laamouri, de juguler lépineux problème de chômage à travers une meilleure intégration dans le marché demploi. Cette étape, reste selon lui, tributaire de limplication de la société qui devrait faire preuve de sens de la responsabilité et dengagement.
Pour ce faire, le ministère de lEmploi et de la formation professionnelle a choisi de mettre en place un plan de réforme adéquat réparti sur 5 ans dont le coÜt est estimé à 400 millions de dinars, un montant important qui a nécessité la contribution de plusieurs associations et sociétés nationales et mémé internationales.
3 chèques destinés à la promotion de lemploi
De même et dans le but de mieux contribuer à cette mission, le ministère a mis en place 3 chèques au profit des demandeurs demplois.
Le premier chèque intitulé « chèque demploi » vise à encourager le recrutement direct des demandeurs demplois, notamment les diplômés de lenseignement supérieur. A ce niveau, le fonds national demploi prend à sa charge 50% des salaires attribués aux jeunes recrutés par les sociétés à forte valeur ajoutée.
Il est à noter que ce genre de chèque ne signifie pas lannulation du programme « SIVP » qui va être poursuivi, en attendant lapplication réelle de chèque emploi.
Le deuxième chèque est destiné à lamélioration de lemployabilité alors que le dernier chèque porte sur la formation supplémentaire dans certaines spécialités peu sollicitées notamment dans plusieurs régions du pays.
Outre les chèques, Hafedh Laamouri a mis en valeur le rôle déterminant de léconomie « solidaire », et ce grâce à la contribution des sociétés solidaires et sociales. Dans ce contexte, lintérêt se focalise sur lencouragement de la création des petits projets.
Wiem Thebti