En moins de cinq mois, le tribunal administratif vient de décider pour la seconde fois l’arrêt des travaux de la commission chargée du tri des candidatures à l’instance supérieure indépendante des élections (ISIE). Il a ordonné, en mai, la suspension du barème d’évaluation retenu dans le tri des candidatures pour se prononcer sur six affaires de recours en récusation formés par l’association ATIDE .
En jugeant recevable le recours de cette association qui a estimé que tout le processus électoral de la commission de tri est nul, le tribunal administratif ramène cette dernière au point zéro, avec le choix par la majorité des ¾ de 39 candidats à raison de quatre candidats par spécialité en respectant le principe de la parité.
L’obtention d’une majorité de ¾ est considérée comme impossible à la suite du retrait de 4 candidats, à savoir Selma Baccar, Ali Bechrifia, Nejla Bouriel, Iyed Dahmani, Abdelaziz Kotti, et Hédi Chaouch, outre l’assassinat de Mohamed Brahmi, membre de la commission , ce qui signifie qu’il manque à cette dernière au moins deux membres pour former le quorum légal permettant l’adoption de la liste voulue ( 17 membres sur 22 au sein de la commission).
La réélection de la liste des 36 nécessitera plusieurs jours de dépouillement alors que le consensus recherché demandera des semaines et des semaines, à supposer que les forces de l’opposition reviennent à l’assemblée nationale constituante.
Tous les indices plaident pour une extension de la période de transition et accrédite l’impossibilité d’organiser les élections à l’horizon fin 2013, comme l’avait promis le gouvernement d’Ali Laarayedh.