L’armée algérienne est en train de rassembler ses troupes à la frontière avec la Tunisie alors que le ministère de la Défense travaille à augmenter le budget de la défense du pays craignant une escalade de la situation sécuritaire dans la région, selon des sources citées par le journal jordanien Al-Arab Al Yawm- .
Les services de sécurité algériens n’a de cesse de suivre attentivement la détérioration de la sécurité en Libye, laquelle pourrait dégénérer en une nouvelle guerre civile, estiment les analystes.
Les experts en défense et en sécurité estiment que la situation en Libye est inquiétante pour ses deux voisins, tunisien et algérien, qui craignent que les troubles s’étendent à la Tunisie.
Ces craintes se sont accentuées après que la Tunisie a reçu des rapports confirmés selon lesquels des centaines de jihadistes tunisiens sont rentrés de Syrie pour s’installer en Libye, menaçant potentiellement la sécurité en Tunisie.
Selon de multiples rapports, les jihadistes tunisiens jouent un rôle majeur dans le mouvement djihadiste en Libye dont ils dirigent de nombreux groupes, notamment Ansar Al-Sharia, affiliée à Al Qaïda.
Une escalade des activités des combattants islamistes pourrait provoquer un conflit régional touchant la Tunisie, la Libye, le Mali et même le Soudan.
L’ex- Premier ministre libyen, Mahmoud Jibril avait averti qu’une intervention étrangère serait difficile et complexe, tout en reconnaissant que la résolution du dilemme interne libyen n’est pas possible sans une aide étrangère.
L’institution militaire algérienne soutient une intervention militaire en Libye. Cependant, l’establishment politique a émis certaines réserves à ce sujet. Dans le même temps, dans son dernier discours, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a commencé à préparer le public à l’éventualité d’une réponse militaire à la détérioration de la situation au Mali et en Libye, en affirmant que les frontières du pays sont menacées.
