Finalement, l’ex-premier ministre libyen, Mahmoudi Al Baghdadi sera-t-il extradé ou non ? C’est la question que l’opinion publique en Tunisie se pose au regard de cette croissante cacophonie qui s’est emparée des deux têtes de l’exécutif, à savoir la présidence de la République et le Gouvernement, tous deux provisoires, et dont les déclarations et les positions concernant l’extradition de Al Baghdadi sont diamétralement opposées.
Si le ministre de la Justice, Noureddine Bhiri affirme, dans une interview à Reuters, qu’Al Baghdadi sera livré aux autorités libyennes (lesquelles ?), dans les jours ou les semaines à venir, le porte-parole de la présidence de la République, Adnane Mnasser, déclare, le soir même, que la Tunisie ne livrera pas le dernier premier ministre de Kadhafi, et que l’accord conclu avec la Libye , à ce sujet, est un accord de principe , et non un accord exécutoire , obéissant à des conditions tunisiennes préalablement à l’extradition, en tête desquelles, la création d’une commission tunisienne ayant mission de s’assurer que la justice libyenne respecte l’intégrité physique et morale de Al Baghdadi.
Reste à savoir qui va avoir raison l’un de l’autre, Hamadi Jbali ou Moncef Marzouki ?
