La Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT) avait organisé le 3 mai 2018 une conférence sur le thème « Réalité et défis de l’entreprise publique tunisienne ». On y apprend que le cumul des pertes des EP (Entreprises Publiques) a atteint les 1,16 Milliards DT, alors qu’elles dégageaient des bénéfices de 1,176 Milliards DT en 2010, c’est-à-dire juste une année avant ce qu’on appelle en Tunisie la révolution. Chokri Ben Hassine, bras droit de Taoufik Rajhi qui est le ministre en charge des grandes réformes a mis l’accent sur l’état financier, très détérioré des deux caisses sociales, du groupe chimique et de la compagnie de phosphate de Gafsa.
Mais il n’y a pas que ça. D’autres entreprises, dépensent plus qu’elles ne rapportent et c’est ce qui explique leurs pertes. Des entreprises, devenues usines à employés, rémunérés pour ne rien rapporter et avec une qualité de services qui, pour le moins, est très discutable. Le cas est, juste pour l’exemple, celui de toutes les sociétés de transport.
C’est aussi, un secteur où le nombre d’employés dépasse largement les besoins de chaque entreprise et qui casse tous les ratios internationaux d’employés par bus. Un secteur, décrié par tout le monde et où, même la qualité des quelques privés qui y exercent, est en chute libre
