Le directeur exécutif de Nidaâ Tounès, Hafedh Caïd Essebsi, a répondu au chef du mouvement Ennahdha qui avait affirmé « son attachement total au choix du consensus avec le président de la République, cadre idéal du dialogue ».
Dans sa réplique sous la forme d’un post sur Facebook, il a estimé que « parler du consensus avec le président de la République et son parti ne tient plus la route et ne peut avoir lieu qu’à travers des politiques réalistes et des positions claires et effectives et non par un simple accès de nostalgie, au regard de déclarations antinomiques, de contradictions entre le propos et l’exercice et de positions fluctuantes suivant l’équilibre des forces ».
Mais, ses flèches acérées, Hafedh Caïd Essebsi, les a réservées à Youssef Chahed, dont voici un morceau choisi : « Aujourd’hui, le pays revient au carré des divisions chargées de tensions sur fond de paralysie des institutions de l’Etat due à l’aggravation de la crise politique provoquée par le gouvernement actuel, dépourvu de soutien politique, constitué dans le cadre du Document de Carthage, et transformé en un gouvernement tributaire de l’appui du mouvement Ennahdha, au mépris de toutes les données réelles qui étayent son échec permanent et son incapacité à délivrer la moindre réforme de celles pour lesquelles il a été formé, qui plus est, voué exclusivement à diviser et saboter les partis et les organisations, et dénigrer les directions politiques et sécuritaires en utilisant les moyens et les capacités de l’Etat à des fins politiciennes convergeant exclusivement vers les prochaines échéances électorales… »
Et Hafedh Caid Essebsi de conclure : « La Tunisie a besoin d’une véritable unité nationale et non de calculs politiques à géométrie variable selon la conjoncture et les intérêts , une unité nationale politique et sociale , et non d’une cohabitation entre deux partis ou deux personnes, mais d’un dialogue et d’un consensus larges entre les partis politiques et les organisations nationales à leur tête l’UGTT et sous l’égide du président de la République en vue de trouver une issue à la crise actuelle et mettre la Tunisie avec sérieux sur le chemin d’un vrai décollage réformateur aux moyens d’un nouveau gouvernement nullement concerné par les élections, à l’abri des tiraillements politiques et électoralistes et soutenu par un bouclier parlementaire le plus large possible ».
