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Tunisie : L’énergie fait sa révolution !

Après des longues concertations avec les différents acteurs, le débat national sur « l’énergie » a été lancé, ce jeudi 27 juin, par Moncef Marzouki, président de la république, en présence d’Ali Laarayedh, chef du gouvernement ainsi que d’un nombre important d’experts et des bureaux d’études spécialisés.

Pour les professionnels du métier, c’est le point de départ pour l’élaboration d’une stratégie énergétique claire, capable d’identifier les lacunes, trouver les solutions appropriées tout en répondant aux revendications du peuple notamment au niveau de l’emploi et le développement régional, et ce dans ce contexte particulier marqué par une hausse vertigineuse des prix du pétrole.

Le débat national autour du thème « Quel avenir énergétique en Tunisie » vient à un moment où le pays a besoin d’une nouvelle vision fondée sur un partenariat solide pour assurer la transition, notamment, celle énergétique.

Face aux grandes menaces liées au changement climatique et à l’épuisement inévitable des ressources énergétiques fossiles, le paysage énergétique international connait des incertitudes d’ordre technique, économique et climatique. Les tendances sont de plus en plus lourdes.

Quelles conséquences pour la Tunisie ?

Ces tendances ont des répercussions sur le paysage énergétique tunisien. D’après Claude Mandil, Ex Président de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), les coûts ont connu une augmentation sans précédent et « le financement devient un grand problème et l’Etat va payer ».

Ceci est justifiable, puisque le paysage énergétique est marqué par une évolution contrastée entre la stagnation des ressources nationales et l’augmentation de la demande. En effet, les ressources nationales d’énergie primaires ont affiché un déclin de 10,6% dû principalement à une régression de la production de pétrole (11,1%), de la production de gaz naturel (8,1%) et de la redevance perçue sur le gazoduc transmed (16,2%). Cependant, on prévoit une baisse de 5% de la production d’énergie.

Ceci se traduit par une aggravation du déficit énergétique qui s’est amplifié en l’absence de nouvelles découvertes appréciables d’hydrocarbures. Chose qui a alourdi le budget de l’Etat notamment en termes de subventions qui sont passées de 550 millions de dinars, en 2010, à 2700 millions de dinars ,en 2011 pour s’établir à 2990, en 2013, dont 2520 millions de dinars ont été autorisées dans le cadre du budget de l’Etat pour l’exercice de l’année en cours.

Comment agir ?

Dans pareille situation, l’important, aujourd’hui, est d’agir dans les délais en mettant en place des mesures pérennes afin de réduire la dépendance. Pour le président de l’OME, il ne faut pas céder à une tentation de subventionner la consommation d’énergie, puisqu’ « il s’agit d’une idée compréhensible, mais qui reste mauvaise, vu qu’elle empêche les producteurs de financer leurs investissements et de recevoir les signaux nécessaires pour assurer l’économie d’énergie ».

Quels seront les outils de pareille compensation ?

Pour le chef du gouvernement, Ali Laarayedh l’important, aujourd’hui, est de diffuser une culture de sensibilisation face à la limitation des sources existantes. « La Tunisie a besoin de sensibiliser ses citoyens qui devraient comprendre que la compensation est destinée uniquement aux personnes démunies », a-t-il expliqué affirmant qu’il faudrait maîtriser les dépenses publiques en sensibilisant les citoyens sur le système de compensation pour qu’il soit profitable à l’économie.

D’après Ali Laareydh, le débat national est une opportunité pour trouver les mécanismes et les outils juridiques tout en lançant une culture de sensibilisation, l’objectif étant d’assurer l’approvisionnement du pays en produits énergétiques tout en diversifiant les sources d’approvisionnement.

Les grandes lignes de la stratégie nationale dévoilée, fin octobre

Nidhal Ouerfelli, secrétaire d’Etat chargé aux Mines et à l’Energie a affirmé qu’une équipe des compétences a été formée, chargée de déterminer les défaillances et proposer les réponses nécessaires pour combler les carences.

Après le lancement, ladite stratégie sera soumise à l’ANC précisant que ses grandes lignes seront présentées, fin octobre prochain.

Wiem Thebti

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