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Tunisie : L’investissement agricole baisse de 4%

Dans une conjoncture fragile où la crise a frappé durement les différents secteurs économiques après la rude épreuve qu’a connue la Tunisie suite à la Révolution, l’on se tourne résolument vers les investissements solides dans des domaines où on peut créer de la valeur et des emplois, à savoir l’agriculture. Un secteur promoteur avec une contribution moyenne de 12% dans le PIB et qui emploie 16% de la population active, pour un pays comme la Tunisie, qui est en train de reconstruire son assise économique.

Le mode d’opérer est clair : une bonne étude de marché, des investissements convenables et des ressources  humaines qualifiées. Dans cet esprit, l’APIA vient de renforcer ces actions pour promouvoir l’investissement agricole et accompagner les promoteurs dans la réalisation de leurs projets,  vu le rôle stratégique qu’assume le secteur agricole dans le processus de développement du pays. Ce dernier contribue de manière considérable à la concrétisation des équilibres économiques, à la création d’emplois, au développement régional et à la garantie de la sécurité alimentaire. Dans une interview accordée à African Manager,  Taoufk Chriaa, directeur central à l’Agence de Promotion des Investissements Agricoles(APIA), a souligné  l’importance qu’il y a à encourager les investissements agricoles en tant que moyen pour réaliser la croissance économique.

En fait, les investissements agricoles approuvés par les commissariats régionaux du développement agricole et l’Agence de Promotion des Investissements Agricoles jusqu’au mois de  mai 2011 ont atteint  127.7 MD, contre 130.7 MD durant la même période de l’année 2010, soit une baisse de 4%.

Quelles sont les causes de ce ralentissement ? Pour le directeur central, il serait dû aux effets et aux  tensions suscitées par le choc conjoncturel du début 2011 et la révolte populaire de janvier qui a nui à tous les secteurs d’activités. « Il s’agit toutefois d’une baisse normale compte tenu des événements qu’a vécus le pays. Mais, l’important maintenant est de s’en sortir… » Une étape qui a engendré aussi une certaine invisibilité concernant les Tunisiens résidents à l’étranger. Résultat : une baisse de 44% au niveau de l’affluence des TRE, désireux d’investir dans ce secteur. La situation d’incertitude et de manque de confiance persiste encore. Notre interviewé a précisé que  « le problème fondamental réside dans la situation d’incertitude et de manque de confiance prévalant dans le pays, induisant un attentisme de la part des investisseurs surtout les Tunisiens résidents à l’étranger ». Interrogé sur certaines difficultés, multiples et parfois inexplicables qui  freinent la mobilisation de cette communauté, le responsable a précisé que plusieurs réformes ont été adoptées afin de rétablir les mécanismes du marché et l’encouragement de l’initiative privée. « Avec les incitations offertes, les Tunisiens à l’étranger sont appelés à soutenir les efforts de l’Etat dans sa démarche actuelle, et ce à travers la consolidation de l’investissement dans tous les domaines, y compris agricole », a-t-il souligné.

En dépit de cette situation un peu inquiétante, il  a loué les efforts déployés par l’Apia afin de préserver les acquis réalisés et d’atteindre 400MD, fin décembre. Un objectif ambitieux comparé au chiffre réalisé en 2010, soit 450MD.

Taoufk Chriaa n’a pas manqué de manifester enfin son optimise pour l’avenir. Reste à souligner que le problème foncier  reste une préoccupation majeure notamment dans les zones défavorisées. Un souci qui devrait être pris en considération par le gouvernement provisoire qui est appelé à prendre des mesures urgentes pour sauver les secteurs de l’agriculture dans cette conjoncture difficile.

Wiem Thebti.

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