AccueilLa UNETunisie : Les aéroports, ça ne vole pas haut !

Tunisie : Les aéroports, ça ne vole pas haut !

Situé à 15 km à l’est de la ville, l’aéroport International de Tabarka semble être la station oubliée des passagers, à l’instar de celui d’Enfidha. C’est depuis plus que deux ans que l’aéroport souffre déjà de plusieurs difficultés. Reclus dans un véritable isolement, l’Aéroport de Tabarka a choisi déjà de fermer ses portes depuis qu’il a été abandonné par ses passagers, « L’aéroport de Tabarka a été fermé parce que le choix de sa création a été fait à des fins politiques », a indiqué Abdelkarim Harouni, ministre du Transport dans une déclaration accordée à Africanmanager, en marge de la 47ème réunion du Conseil d’Administration des Groupes de Travail du Conseil International des Aéroports d’Afrique (ACI). Selon lui, les conditions de réussite de l’aéroport de Tabarka n’ont pas été bien étudiées bien qu’il se trouve dans une région touristique, à proximité de l’Europe et de l’Afrique. Le ministre de Transport n’a pas caché son intention de relancer les études de cet aéroport afin de l’ouvrir à nouveau et profiter de sa capacité d’attraction touristique. « On n’a pas pu arriver durant l’ère de Ben Ali, à mettre nos aéroports sur le bon chemin suite à l’absence d’une volonté politique. La politique d’avant la révolution visait à mettre à genoux Tunisair et les aéroports dans l’objectif de les privatiser », a-t-il ajouté. Toutefois, les pannes n’ont pas touché uniquement l’aéroport de Tabarka, la société turque TAV a vécu en quelque sorte des circonstances semblables. Ces dernières ont été à l’origine de la perte d’environ 3 millions de voyageurs par rapport à l’année 2008 où l’aéroport a réussi à capter environ 4 millions clients.

Avant la Révolution, la société turque TAV était passée par plusieurs difficultés et même après le 14 janvier, les conditions n’ont pas été propices à son développement. L’absence d’un climat favorable a empêché le règlement des problèmes auxquelles elle était confrontée. C’est dans ce cadre que des négociations ont été entamées, récemment, entre la société TAV et le ministère du Transport. A la faveur ces négociations, une formule a été agréée par les deux parties. Cette formule vise à restituer à l’aéroport de Monastir son rayonnement et renforcer, entre autres, le trafic au niveau de l’aéroport d’Enfidha. Un comité réunissant experts et représentants du ministère ainsi que des membres du groupe Turc a été créé à cet effet. C’est dans ce cadre que l’Etat tunisien s’engage à améliorer les relations de l’aéroport d’Enfidha avec les syndicats et avec tous les aéroports nationaux en tant qu’aéroport avec de grandes potentialités », a ajouté Harouni.

On est très ambitieux et on va tout corriger !

Aujourd’hui, il est tout a fait légitime d’aspirer au meilleur notamment avec l’adhésion de TAV Tunisie au Conseil International des aéroports pour la région d’Afrique, a précisé Harouni. L’organisation de cet événement en Tunisie après avoir été organisé l’année dernière au Maroc est un signe de confiance de la part des africains à l’endroit des aéroports tunisiens. C’est aussi une opportunité pour TAV Tunisie ainsi que pour l’aviation civile tunisienne d’établir de bons rapports avec les aéroports africains. « La Tunisie aurait pu être une assise très importante entre l’Europe et l’Afrique mais ceci n’a pas été profitable bien que le pays dispose de toutes les possibilités pour aller dans toutes les directions, a indiqué le ministre de Transport qui demeure aussi très optimiste quant à l’avenir des aéroports tunisiens. , « On est très ambitieux et on va tout corriger . On va garantir également la sécurité des aéroports et de l’aviation civile en tant que condition indispensable pour répondre aux normes internationales. Une commission chargée d’assurer la sécurité des aéroports et de l’aviation civile vient d’être créée. L’objectif est de permettre à l’aéroport de Tabarka de reprendre ses activités ainsi que celui de Sfax, Djerba et Tunis Carthage.

Les négociations sur l’Open Sky à la mi-mai

Au sujet de l’open Sky, le ministre de Trasport a indiqué que tous les aéroports et les sociétés de voyage sont en panne d’où le report des négociations sur l’Open Sky. Cependant, la décision d’entamer les négociations sur le sujet de l’open sky à la mi-mai prochain a été prise officiellement suite à la visite récente du Premier ministre, Hamadi Jebali à Bruxelles. Sur la possibilité de reporter encore une fois cette date, Abdelkarim Harouni a confirmé que la décision est officielle et finale. Elle a été prise suite au règlement de plusieurs dossiers liés à l’aéroport d’Enfidha, Monastir et Carthage. « On est en train de préparer un groupe d’experts du ministère des Transport pour mener à bien les négociations. C’est une étape très avancée en matière de l’aviation. D’où l’urgence de régler le dossier de la société Tunisair avant son entrée dans l’open Sky.

Au sujet du programme du ministère du Transport, Abdelkarim Harouni a fait savoir que le ministère dispose d’un nouveau guide et d’un nouveau programme. Selon lui, certains projets entrent dans le cadre de budget de l’Etat pour l’année 2012, alors qu’autres ne sont que des idées de projet en attente d’investisseurs étrangers. Il s’agit également des projets programmés et autres en cours de d’étude. Un des plus grands projets en cours de négociations entre le ministère de Transport et un groupe d’investisseurs étrangers concerne un projet en eaux profondes dans la région d’Enfidha, « On veut que ces projets soient bénéfiques pour toute la Tunisie », a-t-il conclu.

Khadija Taboubi

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