Depuis 2017, le nombre des migrants à partir de la Libye a chuté alors que les flux des Tunisiens vers l’Italie sont en hausse exponentielle, d’après les chiffres du Conseil européen des relations extérieures.
Cependant, ces tendances ne sont pas liées en ce sens que la quasi-totalité de ces nouveaux migrants venant de Tunisie sont des ressortissants tunisiens, alors que ceux qui ont voyagé de Libye sont majoritairement des Africains sub-sahariens.
Cela suggère que l’Europe devrait s’attaquer séparément aux moteurs de la migration en Tunisie en aidant le pays à surmonter la phase difficile dans laquelle il se trouve. Bien que le processus de démocratisation de la Tunisie progresse, le pays continue de faire face à de graves problèmes socio-économiques, note la même source. L’afflux récent de migrants n’est que l’un des effets les plus évidents de cette situation qui se détériore.
En tant que telle, la réponse de l’UE à la Tunisie mettra à l’épreuve la capacité de ce pays de réguler la migration en assurant le développement de ses régions. Pour assurer la stabilité et empêcher plus de personnes de quitter l’Afrique, l’UE a besoin d’une nouvelle approche basée sur les intérêts locaux et visant à répondre aux besoins spécifiques dans le contexte local.
