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Tunisie : L’impôt et le pouvoir d’achat dans les prismes différents de Rajhi et de Ben Salah

Reprenant une partie de son interview dans un site de la place, le ministre chargé des réformes majeures dans le gouvernement, Taoufik Rajhi, écrivait sur sa page officielle que «on l’oublie. La révision du Barème en 2017 est une augmentation de pouvoir d’achat pour plus que deux millions de salariés  que la Contribution Sociale de solidarité de 2018 ne pourrait complètement effacer. C’est la cohérence inter temporelle des réformes ».

Une information qui fait réagir l’expert et commissaire aux comptes, Walid ben Salah qui affirme que «Le barème de l’impôt sur les revenus a été modifié en 2017 en vue d’alléger la charge fiscale des personnes à faibles revenus (inférieurs à 10.000 dinars par an). Cette mesure a permis d’augmenter les revenus de près de 1.200.000 contribuables de l’ordre de 6% à 9,5%. Elle a engendré un manque de recettes fiscales pour le budget de l’État 2017 de l’ordre de 355 millions de dinars.

Toutefois, ces augmentations de revenus ont été bouffées, dans une large mesure, par l’inflation très importante enregistrée en 2017 qui a frappé principalement les produits de première nécessité, tels que les produits alimentaires, les articles ménagers, les services médicaux, l’habillement, etc.

Sachant que la plupart des personnes bénéficiaires de ces augmentations « artificielles » de revenus s’approvisionnent auprès du marché parallèle, des acteurs économiques informels et des personnes en défaut de déclaration (qui réalisent des revenus de loyers par exemple), l’État a dû renoncer à plusieurs dizaines de millions de dinars de son budget 2017 au profit de ces derniers, sans retour aucun. Pire encore, une telle situation serait à l’origine de concurrence déloyale et de contreperformance pour les entreprises structurées et se traduit par une baisse des impôts payés par celles-ci et, donc, des recettes de l’Etat. Mais, là où le bât blesse, l’inflation en 2018 continue à augmenter ce qui érode davantage le pouvoir d’achat, situation qui sera aggravée par un prélèvement fiscal supplémentaire de 1% sur les revenus ainsi qu’une augmentation des échéances de remboursement des crédits bancaires accordés aux ménages, suite à la hausse très importantes du TMM.

Cette situation laisse présager un premier trimestre 2018 difficile, des négociations salariales futures compliquées et sous tensions tous azimuts, compte tenu des situations critiques de l’ensemble des partenaires sociaux, chacun en ce qui le concerne. Par ailleurs, profitant de la faiblesse de l’État et du laxisme des gouvernants, les informels, les contrebandiers et les fraudeurs continuent à massacrer davantage le tissu économique national et à tirer profit de l’argent du bon contribuable ! ».

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