La Tunisie projette de réduire son déficit budgétaire à 4,9 % du produit intérieur brut en 2018, soit moins que les 6 pour cent prévus en 2017, alors que les réformes fiscales prennent effet, a annoncé mercredi le ministre des réformes économiques, Taoufik Rajhi, dans une interview téléphonique à Reuters.
« Le budget de l’année prochaine sera celui des réformes importantes qui ont traîné en longueur, notamment les réformes fiscales visant à accroître les ressources de l’État, ainsi que les réformes dans le secteur public », a-t-il précisé.
Ila ajouté que les besoins de financement de la Tunisie en 2018 sont estimés à 10 milliards de dinars contre environ 8,5 milliards de dinars en 2017. « Les prêts étrangers devraient se situer à environ 65 pour cent du financement total du pays », a-t-il souligné.
« Avec notre batterie de nouvelles réformes, nous visons à augmenter la croissance du PIB à environ 3 pour cent et peut-être plus en 2018 contre 2,5% cette année … nous allons réduire le déficit budgétaire à 4,9% », a-t-il dit, assurant que le budget de l’Etat ne dépassera pas 36 milliards de dinars l’année prochaine contre 32 milliards de dinars en 2017.
Le ministre a indiqué que le gouvernement est actuellement en pourparlers avec le puissant syndicat l’UGTT sur un accord visant à relever l’âge de la retraite qui est de 60 ans actuellement.
Le gouvernement va également imposer une contribution de 1 pour cent sur le revenu annuel pour renflouer les caisses sociales alors que la taxe sur la valeur ajoutée sera augmentée de 1 pour cent.
Le gouvernement devrait faire face à l’opposition des syndicats et de certaines professions, comme celle des avocats, qui ont menacé de faire la grève si les impôts auxquels elles sont assujetties augmentaient, rappelle Reuters.