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Tunisie : Samir Dilou affirme que la situation sécurité s’améliore et que la loi sera appliquée

Lors d’une conférence de presse tenue, mercredi, au siège du Premier ministère, Samir Dilou, ministre des droits de l’Homme et de la Justice et porte-parole du gouvernement, a passé en revue les derniers sit-in et estimé que les revendications sont légitimes mais que le gouvernement ne tolère en aucun cas les actes de violence et de sabotage. Il a,en outre, fait le bilan des sit-ins recensés entre le 1er et le 23 janvier 2012, soit 18 sur l’ensemble du territoire dont deux été levés sur intervention des forces de sûreté. Toujours selon lui, la Tunisie a enregistré près de 2.5 milliards de dinars de pertes depuis le 14 janvier 2011.

Selon lui, les grèves observées dans plusieurs régions à savoir Gafsa, Kasserine…ont perturbé l’économie tunisienne, mais cela ne dispense pas d’affirmer que la sécurité s’est améliorée depuis le déclenchement de la Révolution.

Il a, en outre, affirmé qu’on ne peut pas demander des comptes à un gouvernement après seulement quelques semaines de travail et ajouté qu’il y aura beaucoup d’investissements dans les régions à l’intérieur du pays mais que ces derniers ne pourront être réalisés en l’absence de stabilité sociale et sécuritaire. Le porte -parole du gouvernement a déclaré que le ministère de l’Intérieur a décidé de mettre en œuvre une batterie de mesures pour éviter ces perturbations, d’autant que plusieurs régions ont enregistré des dégâts matériels, et ce en se basant en premier lieu sur le dialogue. « Le gouvernement affirme que le dialogue demeure et reste une solution efficace pour mettre fin à ces grèves, mais l’usage de force sera un choix secondaire ».

Répondant à une question sur derniers propos de Sadok Chourou, élu d’Ennahdhaa, réclamant la punition des sit-inneurs et ceux qui coupent les routes par la mort, par crucifixion, par démembrement ou bannissement, Samir Dilou a précisé que le gouvernement n’a pas besoin de « Fatwa » pour légitimer la violence et sa politique repose sur ce qu’il annonce et non pas sur ce qui est annoncé à la Constituante, soulignant que chaque député est responsable de ses dires.

En ce qui concerne la diffusion de la vidéo concernant Ali Laaridh, Dilou a condamné l’atteinte à l’honneur et a expliqué qu’il y a des limites à la liberté d’expression et que c’est tout à fait indigne d’utiliser ce genre de procédés dans la pratique de la compétition politique.

Il a confirmé que cette vidéo était un montage et que ce genre de pratiques avait ciblé plusieurs personnages dont des communistes pour discréditer les opposants valeureux. « Cette vidéo existe depuis 20ans, et ces vidéos étaient fabriquées par le ministère de l’Intérieur, Nous refusons ce genre de pratiques et nous allons punir la personne concernée et ce conformément à la loi. Seule la loi sera notre arme contre cette guerre», .a-t-il affirmé.

S’agissant des violences commises récemment sur des journalistes lors de déroulement du procès du film Persepolis , il a dénoncé tous les actes de violence quelles que soient leurs natures y compris ceux contre des journalistes et des avocats.

« Nous sommes au courant des actes de violences commises contre des journalises, des avocats, et aussi bien dans le restaurant universitaire à Sousse ; le gouvernement a décidé de prendre des mesures rapides pour punir ces agresseurs, la loi sera appliquée ».

Il a ajouté que le gouvernement réaffirme sa responsabilité patriotique et son attachement aux constantes identitaires arabes du peuple tunisien et sa détermination à défendre la liberté d’expression et de création, à faire respecter la liberté du culte et à garantir le droit à la différence.

Le gouvernement réitère aussi sa conviction que les actes commis par certains et touchant le domaine du sacré n’ont aucun rapport avec la liberté d’expression.

Il considère ces attitudes comme inadmissibles car elles mettent en cause autant nos valeurs sacrées que le consensus national autour de l’identité arabo-musulmane du peuple tunisien qui récuse tous les calculs partisans.

Au demeurant, il a affirmé que le gouvernement n’est pas derrière la plainte déposée par des avocats indépendants.

Sur un autre volet, le port- parole a invité les journalistes de couvrir les différentes activités des ministères, et ce à partir de cette semaine.

« Nous allons organiser des rencontres périodiques avec les médias pour les informer sur tous les activités de plusieurs institutions, et ce pour conférer plus de transparence à l’action des ministères ».

Nadia Ben Tamansourt

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