Réagissant à la menace allemande de couper les aides à la Tunisie si elle n’acceptait pas ses ressortissants illégaux, le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a affirmé que la Tunisie respectera l’accord conclu à cet effet avec l’Allemagne et qu’elle est « toujours présente pour assumer ses responsabilités. Il s’agit d’un Etat moderne et qui applique et respecte les conventions internationales ».
Dans un compte-rendu d’une rencontre avec un grand nombre d’étudiants français de l’Ecole de Journalisme de Science Po, fait par l’AFP, le chef de l’Etat a souligné que ceux qui ont proféré cette menace ne sont pas des officiels. « Pour moi, a-t-il précisé, la seule responsable qui compte c’est la Chancelière Angela Merkel, qui sera en visite officielle en Tunisie ». Et pour ce qui est de nos relations, elles sont au beau fixe, contrairement à d’autres pays en Europe », a-t-il ajouté.
BCE a appelé à « faire la différence entre certains Tunisiens qui vivent en Allemagne dans une situation irrégulière et les terroristes », affirmant que les Tunisiens ne sont pas tous des terroristes. Il a indiqué que les autorités allemandes auraient identifié un millier de Tunisiens qui n’ont pas de carte de séjour et qui devraient être rapatriés, affirmant que « nous ne pouvons pas imposer à un pays de garder des Tunisiens qui ne sont pas en règle ».
Il a conclu que « nous devons d’abord nous assurer que ce sont bien des Tunisiens, ce qui n’est pas toujours le cas. J’ajouterais que la Tunisie n’est pas le dépotoir de toutes les misères du monde ».
