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Tunisie : Wided Bouchammaoui balise, cumule les garanties et répond à ses détracteurs.

Le 15éme Congrès national de l’union tunisienne de l’artisanat ne va plus tarder. Wided Bouchammaoui ne peut pas toujours en préciser la date, mais indique lors d’une conférence de presse qu’une Assemblée nationale réunissant environ 250 députés sera organisée le 26 avril prochain pour identifier une date précise du Congrès. Au cours de ce point de presse, tenu mercredi 7 février au siège du patronat tunisien, la présidente de l’Utica se limite à faire montre de bonnes intentions pour l’avenir prochain, en assurant que «on veut faire des élections, une instance importante garantissant les conditions démocratiques et transparentes de tous les membres». Et en guise d’assurance, tant pour ses alliés que pour ses détracteurs qui l’attendent au tournant et s’étaient même bruyamment manifesté, elle annonce un Comité de recours composé de 4 élus créé pour mener à bien les préparations à ce Congrès. Wided Bouchammaoui qui fait son possible pour baliser la voie vers ce congrès que tout le monde attend, ne cache pas que son objectif est de «résoudre les problèmes enregistrés au niveau de certaines unions régionales». Le Comité a par ailleurs déjà entamé ses travaux. Elle y ajoute même, clonant certainement ce qui se passe dans le monde pour les élections, elle annonce la création d’une Commission d’observateurs présidée par Ghazi Ghraïri, juriste et ancien porte parole du comité de l’Instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la Révolution et de la réforme politique. Personne ne pourra ainsi, au moins le croit-elle en s’entourant de toutes ces précautions, lui reprocher quelque chose ou remettre en cause le résultat des élections du prochain et nouveau bureau exécutif de l’organisation patronale, qui seront le temps fort et le point d’orge du prochain congrès. La nouvelle Commission que préside Ghraïri, est composée de 10 membres (juristes, conseillers et universitaires). Plus loyaliste on ne peut pas faire.

En attendant, la «sainte patronne» des patrons tunisiens, indique que le taux d’avancement du renouvellement des structures pour les Unions régionales a atteint 80%. L’exception est dans les régions ayant connu quelques problèmes sécuritaires comme Sidi Bouzid et Gafsa et qui viendront.

Lors de cette rencontre, Wided Bouchammaoui a fait sa propre évaluation de la situation économique du pays. Selon elle, la situation économique et sécuritaire de la Tunisie est en nette progression. Le climat social de l’entreprise se reproche aussi d’une amélioration. Les grèves et les sit-in qui ont auparavant gêné beaucoup de secteurs se sont apaisées. Des indices de reprise ont été annoncés. Une évaluation en parfait accord avec celle du gouvernement dont elle venait de voir le chef, Hammadi Jbali, récemment. Une évaluation d’où transpire aussi, l’apaisement des relations ouvriers-patronat qu’elle a pu introduire depuis peu dans les rapports Utica-UGTT.

On apprend à l’occasion aussi, que plusieurs délégations d’hommes d’affaires, notamment de nationalité saoudienne, ont contacté l’Utica pour discuter les possibilités de créer des zones industrielles en Tunisie. Une délégation saoudienne est même attendue en Tunisie le 12 mars prochain et un Congrès des hommes d’affaires arabes est également attendu à Tunis avec la participation de quelques 600 investisseurs de différentes nationalités étrangères.

Wided Bouchammaoui évoque aussi le sujet des 460 hommes d’affaires tunisiens, interdits de voyage et menacés de poursuites judiciaires « L’interdiction des hommes d’affaires de voyager peut freiner les investisseurs étrangers », averti-t-elle ajouté. Elle appelle pour cela les autorités et la justice tunisienne à accélérer la prise des décisions à leur propos, notamment après 14 mois de Révolution.

Il est légitime de s’interroger. Mais la patronne des patrons de se demander aussi, «comment peut-on garantir la création de l’emploi avec 460 hommes d’affaires interdits de voyager. Cela ne peut que nuire à l’image du pays. C’est l’une des raisons qui pourrait être à l’origine du recul du nombre des investisseurs étrangers».

Attaquée par certains de ses pairs, ou qui se présentent comme tels, W. Bouchammaoui ne peut éviter de réponde aux questions des journalistes sur les événements et troubles survenus le 28 février dernier au siège de l’Utica. Elle fait ainsi savoir qu’aucune autorisation pour l’organisation de cet événement n’a été parvenue à la direction de l’Utica. Selon elle toujours, «plusieurs personnes [participant à ces évènements], notamment Jamel Aoudid, Tarek Boulifa, les chefs du ce Comité étaient à l’origine de ces troubles ont utilisé d’une manière illégale, le nom et le sigle de l’Utica». Affaire [judiciaire peut-être] donc à suivre.

K.Taboubi

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