La Cour pénale internationale (CPI) a déclaré vendredi avoir émis un mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine pour le crime de guerre de « déportation illégale » d’enfants ukrainiens depuis le début de l’invasion russe.
La CPI, qui siège à La Haye, a également émis un mandat d’arrêt contre Maria Lvova-Belova, commissaire présidentielle russe aux droits de l’enfant, pour des accusations similaires.
La Russie n’est pas membre de la CPI et selon les experts, il est peu probable qu’elle remette des suspects. La cour n’a pas précisé comment elle prévoyait l’exécution des mandats d’arrêts.
Poutine est présumé responsable à la fois directement en commettant les actes et pour « l’incapacité à exercer un contrôle approprié sur les subordonnés civils et militaires qui ont commis les actes, ou ont permis qu’ils soient commis », selon un communiqué de la CPI.
Lundi, le New York Times avait rapporté que la CPI s’apprêtait à lancer des poursuites contre des Russes pour le transfert d’enfants vers la Russie et pour les frappes délibérées sur des infrastructures civiles en Ukraine.
Ni la Russie ni l’Ukraine ne sont membres de la CPI, mais Kiev a accepté la compétence de la cour sur son territoire et travaille avec le procureur.
La CPI, créée en 2002 pour juger les pires crimes commis dans le monde, enquête depuis plus d’un an sur d’éventuels crimes de guerre ou contre l’humanité commis pendant l’offensive russe.