L’agence de notation Standards & Poors (S&P), vient d’abaisser la perspective de l’économie de l’Inde de stable (BBB+) à négative (BBB-), ce qui signifie que, avec cette notation, ses sorties sur le marché financier international seront plus coûteuses.
Certains analystes prévoient même que l’Inde court le risque de ne plus faire partie du Groupe BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine), acronyme qui désigne le club des économies émergentes qui recomposent la puissance économique mondiale. Ceci, alors que les décideurs politiques indiens voient leur pays comme une superpuissance qui est en train d’émerger dans la foulée de deux décennies de croissance rapide.
«Nous avons fait la présentation à S&P en faisant valoir que les perspectives de croissance de l’Inde, le ratio impôt-PIB et les efforts pour maîtriser le déficit budgétaire, sont tout à fait authentiques et méritent de meilleures notes que celles attribuées à des pays comme la Tunisie », a déclaré un fonctionnaire qui faisait partie de l’équipe qui a fait la présentation à S & P, cité par le journal indien Business Standard.
Ce fonctionnaire, qui répond au nom de Dasgupta, et qui s’est récemment rendu en Tunisie, a également déclaré qu’il était injuste d’assommer l’Inde et de l’assimiler à une économie en lambeaux après la révolution de l’an dernier.
Les responsables indiens ont rappelé à l’agence de notation que leur pays continue de croître plus rapidement que toute autre grande économie, exception faite de la Chine.