Catégoriquement opposés au projet de loi des finances pour l’exercice 2017, particulièrement dans son volet dédié à la fiscalité du barreau, les avocats, vêtus de leurs toges, observent, vendredi, une grève générale d’une journée avec présence sur les lieux du travail en réponse à l’appel du Conseil de l’Ordre national des avocats tunisiens réuni, le 18 octobre.
Selon le bâtonnier de l’Ordre national des avocats tunisiens (ONAT), Ameur Meherzi, « cette grève a enregistré un taux de réussite de cent pour cent ».
» Le corps du barreau ne se plie pas au choix de l’injustice effectué par le gouvernement vis-à-vis du secteur « , a-t-il lancé devant une foule d’avocats rassemblés devant le palais de Justice à Tunis.
» Ce jour de colère sera suivi par d’autres formes de protestation « , a-t-il mis en garde.
» Toutefois, les avocats demeurent toujours ouverts au dialogue et sont prêts à négocier avec le gouvernement « , a-t-il souligné.
D’après Meherzi, » le projet de loi des finances est anticonstitutionnel « . » Il ne répond pas aux aspirations des citoyens, ni à celles des avocats « , a-t-il regretté.
» Ce projet accable les avocats de lourdes charges financières qui risquent de mettre en péril la pérennité de leur profession « , a-t-il ajouté.
A cet égard, il a appelé le gouvernement à retirer ou à amender ce projet soumis à l’examen de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Selon le bâtonnier, l’Ordre national des avocats tunisiens va présenter au parlement des propositions pratiques et des solutions alternatives pour aboutir à des compromis à ce sujet.
A ce propos, il a proposé de prévoir une exonération fiscale au profit des jeunes avocats et de renforcer le régime fiscal des avocats.
Les avocats observent une grève générale d’une journée
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