AccueilLa UNELa Tunisie encensée par le Département d’Etat US pour sa lutte antiterroriste

La Tunisie encensée par le Département d’Etat US pour sa lutte antiterroriste

Le gouvernement tunisien continue d’accorder la priorité à la lutte contre le terrorisme et le pays, et a coopéré avec les États-Unis et d’autres partenaires internationaux pour professionnaliser son appareil de sécurité. C’est l’un des satisfécits décernés à la Tunisie par le Département d’Etat américain dans son rapport pays sur le terrorisme au titre de l’année 2018, rendu public vendredi dernier. Il y est mentionné, au passage, que l’aide des États-Unis à la Tunisie en matière de sécurité s’est accrue en 2018 et, autre satisfécit dont est gratifiée la Tunisie, elle a fait des progrès tangibles dans la réalisation de plusieurs de ses objectifs de lutte contre le terrorisme, notamment l’amélioration de la sécurité aux frontières, l’adoption de nouvelles lois, le gel des avoirs des financiers terroristes et la mise en œuvre des programmes de formation continue.

Plus encore, souligne le rapport du Département d’Etat, la Tunisie a fait des progrès dans le développement de ses capacités militaires et civiles en matière de sécurité pour mener des activités antiterroristes. La Tunisie travaille actuellement à l’élaboration d’une stratégie pour le retour, le jugement et l’incarcération de ses ressortissants capturés dans les zones de conflit en Irak, en Libye et en Syrie.

Un bémol, majeur toutefois, le rapport du ministère américain des Affaires étrangères a constaté que « le risque d’activité terroriste en Tunisie est resté élevé en 2018, notamment le risque d’attentats terroristes et l’infiltration d’armes et de terroristes à partir des pays voisins ». En 2018, souligne-t-il, Jund Al Khilafa-Tunisie, groupe affilié à Daech, le bataillon Okba bin Nafaâ rattaché à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et d’autres ont mené des attaques à échelle réduite contre les unités de la sûreté tunisienne, dont une en juillet contre la Garde nationale qui s’est soldée par la mort de six membres. Néanmoins, les forces de sécurité tunisiennes ont continué d’améliorer leur capacité à prévenir les activités terroristes en identifiant et en démantelant de nombreuses cellules terroristes.

Au demeurant, les efforts déployés par le gouvernement tunisien pour lutter contre le terrorisme ont été marqués par une dynamique soutenue en 2018, avec des saisies d’armes, des arrestations et des opérations menées avec succès contre des groupes armés dans tout le pays, se félicité le rapport pays du Département d’Etat américain.

Une formation conséquente

Les forces de sécurité tunisiennes ont continué de participer au programme élargi d’assistance antiterroriste (ATA) du département d’État et à des formations supplémentaires financées par le Fonds de partenariat antiterroriste du département d’État. Cette année, le programme de l’ATA comprenait l’interopérabilité et la formation de soutien pour les membres de la police nationale, de la Garde nationale, des unités d’intervention, de la Garde présidentielle et de la Protection civile. Le programme ATA s’est étendu en dehors de Tunis en 2018 pour inclure des cours dans les gouvernorats de Kairouan, Medenine, Nabeul, et Sousse.

En étroite collaboration avec le Ministère de l’intérieur, le Département d’État met en œuvre un nouveau projet de modernisation de l’école de police, qui comprend l’élaboration de programmes d’enseignement. Au titre des programmes du gouvernement américain, ont été également fournis aux ministères de l’Intérieur et de la Justice des véhicules blindés et non blindés, des caméras de surveillance et d’autres équipements pour améliorer la sécurité intérieure et frontalière. Les forces armées tunisiennes considèrent la lutte contre le terrorisme et la sécurité aux frontières comme leur mission principale et ont utilisé avec succès des patrouilleurs, des véhicules, des armes et des formations financés par les États-Unis dans le cadre d’opérations de sécurité aux frontières et de lutte antiterroriste.

A l’échelle des lois, aussi

Enfin, au niveau juridique, la Tunisie a poursuivi plusieurs initiatives législatives de lutte contre le terrorisme vers la fin de 2018. Le 23 novembre, par exemple, le Conseil des ministres a poursuivi l’examen des dispositions du projet de loi relatif à l’état d’urgence portant sur les garanties des libertés civiles et aux contrôles judiciaires.

Il y a aussi la loi de 2015 sur la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent en cours d’examen en vue d’éventuels amendements. Ces modifications comprennent la levée de l’immunité de toute personne impliquée dans des enquêtes liées au terrorisme ou au blanchiment d’argent, l’établissement de cadres juridiques et procéduraux pour la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies relatives à l’interdiction de la prolifération et du financement des ADM, l’ajout d’un tribunal pour enfants au pôle judiciaire, l’augmentation des peines applicables aux crimes de blanchiment d’argent et l’élargissement de la définition du crime.

Traduction AM

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