AccueilMondeHuman Rights Watch accuse Israël d'apartheid envers les Palestiniens

Human Rights Watch accuse Israël d’apartheid envers les Palestiniens

L’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW) a qualifié mardi 27 avril d’«apartheid» la politique d’Israël à l’égard des Arabes sur son sol et des Palestiniens dans les territoires occupés.

Ces derniers mois déjà,  des ONG israéliennes comme B’Tselem avaient commencé à utiliser le terme «apartheid» pour désigner les politiques d’Israël à l’égard des arabes israéliens, descendants des Palestiniens étant restés sur leurs terres après la création de l’Etat hébreu, et des Palestiniens de Cisjordanie, Gaza et de Jérusalem-Est. Mais c’est la première fois qu’une grande ONG internationale de défense des droits de l’Homme qualifie cette politique «d’apartheid». «Sur la base de ses recherches, Human Rights Watch conclut que le gouvernement israélien maintient une domination délibérée de la population juive israélienne sur les Palestiniens à travers Israël et les Territoires occupés», souligne le rapport. Lorsque cette «domination délibérée», s’ajoute à une «oppression systématique» et des «actes inhumains», «il s’agit du crime d’apartheid», conclut HRW qui dit se fonder sur la définition légale de l’apartheid et non sur une comparaison avec la politique raciale autrefois de l’Afrique du Sud.

«Depuis des années, nous disons que nous sommes proches de l’apartheid (en Israël/Palestine), et je crois qu’il est maintenant clair que le seuil a été franchi», a déclaré à l’AFP Omar Shakir, auteur de ce rapport de 200 pages. Ce «seuil» a été franchi ces dernières années avec l’essor des colonies israéliennes à Jérusalem-Est, portion orientale de la Ville Sainte annexée par Israël, et en Cisjordanie occupée, où vivent désormais au total près de 700.000 colons, souligne Omar Shakir, estimant que les colonies israéliennes qui devaient être «temporaires» sont devenues des constructions «permanentes» faute d’accord sur la reconnaissance d’un Etat palestinien.

L’ONG, dont le siège est basé à New York, exhorte aussi l’ONU à mettre sur pied une «commission d’enquête internationale» sur la situation en Israël et dans les Territoires, et les Etats étrangers à ne «pas être complices» de la politique israélienne envers les Palestiniens, sans toutefois les appeler à boycotter l’Etat hébreu, souligne Omar Shakir.

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