La Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a exprimé son inquiétude face à la suspension du parlement tunisien et à l' »érosion » rapide des institutions tunisiennes, rapporte Al-Quds Al-Arabi.
Elle a fait cette déclaration lors de la 29e session du Conseil des droits de l’homme à Genève, mardi.
Elle a ajouté que la décision prise par le président tunisien Kais Saied le mois dernier de dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature « porte gravement atteinte à l’État de droit, à la séparation des pouvoirs et à l’indépendance du pouvoir judiciaire. » La responsable onusienne a noté que l’annonce en décembre d’une feuille de route pour 2022 prévoyait une consultation nationale pour tous les Tunisiens, suivie d’un référendum en juillet et d’une élection parlementaire d’ici décembre.
« Je suis profondément préoccupée par l’annonce récente par le président de plans visant à priver les organisations de la société civile de financements étrangers », a déclaré Bachelet. « Cela menace de porter gravement atteinte à l’espace civil et démocratique de base. Nous suivrons ces développements de près. »
Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme, a-t-elle confirmé, croit fermement que les progrès significatifs que la Tunisie a réalisés au cours de la dernière décennie, dans le but de promouvoir et d’activer les droits de l’homme, peuvent et doivent être préservés. « Nous soutiendrons les efforts de réforme qui sont conformes aux obligations de la Tunisie en vertu du droit international. »