Les partisans d’une influente coalition de factions chiites pro-Iran ont entamé vendredi un sit-in à Bagdad où leurs adversaires du Courant sadriste campent déjà depuis près de deux semaines, durcissant un peu plus le bras de fer qui déchire l’Irak.
Depuis fin juillet les deux pôles du chiisme politique enchaînent joutes verbales et surenchères, sans toutefois jamais laisser la situation basculer dans la violence.
D’un côté, l’influent leader chiite Moqtada Sadr veut dissoudre le Parlement et organiser des législatives anticipées. De l’autre, les factions chiites pro-Iran du Cadre de coordination veulent poser leurs conditions à cet hypothétique scrutin et exigent avant toute chose la formation d’un gouvernement.
Trublion de la vie politique, Sadr a démontré sa capacité à mobiliser: depuis deux semaines ses partisans campent autour du Parlement dans la Zone verte, quartier bouclé abritant institutions gouvernementales et ambassades.
Vendredi, le Cadre de coordination qui englobe notamment les anciens paramilitaires du Hachd al-Chaabi et l’ex-Premier ministre Nouri al-Maliki, ennemi historique de Sadr, a répliqué. Après avoir manifesté par milliers sur une avenue menant à la Zone verte, ses partisans ont annoncé qu’ils ne partiraient plus.
Ils mènent un sit-in « jusqu’à nouvel ordre » pour, disent-ils, « accélérer la formation du gouvernement » et « résoudre les problèmes des citoyens » en Irak où les services publics sont déliquescents.