AccueilLa UNETunis-Plan quinquennal: Pour le développement rapide des régions intérieures

Tunis-Plan quinquennal: Pour le développement rapide des régions intérieures

La note d’orientation du Plan stratégique de développement 2016-2020 prend actuellement rang de source de controverses politiques et de discussions interminables, mais pour le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Yassine Brahim, c’est plutôt un véritable instrument de sauvetage et de développement économique et social de la Tunisie.

Au-delà de la forme du « Plan stratégique » de la note, c’est le fond qui soulève le plus d’interrogations. Certains disent qu’ils ne voient que «le côté littérature » de ce document « qui ne veut pas dire grand-chose dans le fond. »

Des experts économistes estiment que le diagnostic posé par la note du plan stratégique de développement est convenable et complet, mais restent manifestement sceptiques quant à la capacité de la Tunisie à réaliser les objectifs qu’elle s’est fixés dans ce programme stratégique.

Maintenant, la question qui se pose actuellement, cette note, c’est pourquoi faire ? Pour le ministre, c’est pour annoncer les chantiers qui devront être lancés à partir du 1er janvier 2016 et se poursuivront pour l’essentiel jusqu’à 2020.

«C’est essentiellement un document qui présente ce qui va être entrepris par le gouvernement à long, moyen et court terme dans tous les domaines et particulièrement le domaine économique, social et environnemental », a-t-il encore précisé.

À la question de savoir si le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale est lui-même l’architecte de la note d’orientation du Plan stratégique de développement, ou si c’est le travail du Quatuor dont il est le coordinateur, Yassine Brahim a répondu, lors de son passage à l’émission politique de Ness Nessma, jeudi soir :

« Ce travail a été mené par le Quatuor au pouvoir durant neuf mois sous l’égide du ministère du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale et qui devrait donner une idée sur les priorités et les chantiers que le gouvernement entend entreprendre dans le cadre de ce plan. L’économique, le social et l’environnemental seront les principaux défis auxquels s’attaquera le gouvernement pour la Tunisie de demain. »

«En tant que responsable de tout ce qui planification sur le plan économique et social au niveau du gouvernement, notre département est le coordinateur dans l’élaboration de la démarche de planification. Donc cette démarche commence par une note d’orientation qui représente le préambule du plan et ses grands axes et ensuite coordonne les travaux du plan sous la forme d’une matrice entre les plans des régions et les plans des secteurs. »

Le ministre a tenu à rappeler que le pays a vécu quatre ans sans planification dans un climat de fortes perturbations, faisant remarquer que « dans ce premier plan stratégique post révolution, nous nous sommes donné l’ambition de favoriser exceptionnellement les régions qui souffrent de disparité.»

Interpelé pour répondre aux économistes qui s’interrogent sur la capacité du gouvernement à réaliser les objectifs du programme stratégique proposé et à réaliser la croissance annuelle promise de 5%, alors qu’en 2015, la croissance du PIB va balloter entre 0 et 1%, outre le recul de la Tunisie de cinq points dans le classement de Davos,  Yassine Brahim a rétorqué à cet égard :

 » C’est faux ! Ce qui est projeté, c’est d’avoir deux années de redémarrage, avec une croissance de 2.5% en 2016 et un peu plus en 2017 pour ensuite s’accélérer grâce au redémarrage de l’investissement mis en place en 2016 et 2017, sachant que l’investissement paie toujours avec 2 ou 3 années de décalage. « 

Et de poursuivre : «Mais au-delà des taux de croissance, les objectifs les plus importants qui ont été présentés dans la note d’orientation, c’est que nous voulons une croissance inclusive, car l’une des limites du modèle de développement avec lequel on vit jusqu’à ce jour, c’était que notre croissance n’a pas été suffisamment inclusive. La Tunisie reste un pays où les transferts sociaux représentaient entre 16 et 20% du PIB.» Mais, dit-il, dans les 15 dernières années avant la Révolution, ces fondamentaux qui existaient depuis l’Indépendance se sont été un peu détériorés. Il y a eu disparité entre les régions, qui a été l’une des causes déterminantes du soulèvement des Tunisiens.

Aujourd’hui, dit-il, les choses ne se sont pas améliorées, voire même détériorés, hélas, dans la plupart des régions intérieures.

« Donc, pour ce faire, nous avons proposé cinq axes dans la note d’orientation : la gouvernance, l’économie qui, aujourd’hui est perçue comme une économie sans valeur ajoutée, ensuite l’économie numérique, l’équilibre entre les régions et la bonne gouvernance, le développement humain par la formation des prochaines générations, les réformes de l’Éducation et la formation professionnelle, l’enseignement supérieur, le système de santé, les services sociaux…»

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