Lors d’une conférence de presse tenue, ce mardi 22 décembre 2015, au Palais du gouvernement à la Kasabah, Néjib Derouiche, ministre de l’Environnement et du Développement durable a présenté les principaux programmes pilotes pour la campagne de propreté en Tunisie.
C’est dans ce contexte que le ministre a annoncé que 24 villes bénéficieront d’un nouveau programme visant la protection de l’environnement et la propreté dans les villes, et ce à travers l’utilisation de nouveaux outils et équipements plus moderne tels que des camions balayeuses.
S’y ajoute la création prochaine d’un comité de pilotage a pour objectif de lutter contre la dégradation de l’environnement dans plusieurs villages tunisiens.
Il s’agit aussi, selon Derouiche, d’organiser des réunions dans les différentes municipalités afin d’assurer le suivi de toutes les mesures relatives à la protection de l’environnement et la propreté des régions.
Le budget du programme pilote de la propreté est estimé à 50 millions de dinars chaque année.
Le ministre a affirmé qu’une feuille de route a été élaborée par une commission regroupant des représentants du gouvernement, de la société civile et des députés de l’Assemblée des représentants pour mettre fin aux effets nocifs du « phosphogypse » à Gabès et que les études relatives à ce projet sera annoncées en juillet 2016.
Il a ajouté qu’un conseil ministériel sera tenu au début du mois de janvier 2016 dans le cadre du plan stratégique baptisé « ONAS 2020 ». Ce plan sera consacré au développement de mécanismes de l’assainissement dans tous les régions du pays afin d’améliorer la qualité des eaux traités à travers une séparation des eaux industrielles de celles des eaux ménagères.
Il a souligné que le diagnostic de la situation de la propreté de la Tunisie a montré que les municipalités souffrent essentiellement, de l’absence d’une structure administrative et organisationnelle, d’un manque de ressources humaines et aussi d’équipement modernes de nettoyage.
D’après lui, le programme mis au point par le ministère va permettre de généraliser et intensifier l’utilisation des équipements modernes à l’intérieur des villes. La mise en œuvre de ce programme se fera à travers des conventions-cadres que les municipalités concernées signeront pour une durée de 5 ans.
Ces conventions concernent le balayage automatique et manuel, la protection des espaces verts par des équipements spécifiques et modernes outre la réalisation d’actions périodiques pour éliminer les points noirs et les déchets de construction.
Le ministre de l’Environnement a souligné que la réussite de ce programme nécessite le développement du cadre réglementaire en matière de l’environnement. Il a évoqué, dans ce contexte, le projet de loi concernant les infractions sanitaires et environnementales soumis à l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) depuis 2013 et qui n’est pas encore examiné.
Il faut faire appel aux entreprises spécialisées dans le traitement & la valorisation de déchets
Il y a des entreprises spécialisées dans l’accompagnement des collectivités, des entreprises industrielles et des professionnels de santé, dans leur projet les plus complexes de gestion des déchets, et propose des prestations et des services variés :
– Etudes et conseils, de l’étude complète de la chaîne des déchets à la formation préventive
– Collecte et acheminement des déchets ménagers, industriels, dangereux et propreté urbaine
– Tri et démantèlement pour une valorisation optimisée des déchets
– Valorisation et traitement de tous genres de déchets dangereux et non dangereux
– Commercialisation de matériaux recyclés : des matières premières secondaires issues des centres de tri du groupe et ceux d’autres opérateurs ou d’industriels.
– Assainissement et nettoyage
– Dépollution de sols et réhabilitation de sites pollués
– Gestion déléguée des déchets industriels, et des déchets de santé
La valorisation des déchets est devisée en deux catégories:
1 – VALORISER LES MATÉRIAUX
La transformation des déchets papier, plastique, métaux, bois ainsi que des déchets dangereux et produits complexes :
– Valorisation des déchets en matières premières secondaires entrant dans la fabrication de nouveaux produits (bouteilles et sacs plastiques, cartons pour les papeteries, préparation des métaux, granulats à base de caoutchouc..)
– Traitement et valorisation des produits dangereux (extraction de produits valorisables, combustibles souillés et UEVH, emballages souillés, production de combustibles CCS/CLS…)
– Valorisation des terres polluées issues de chantiers de construction ou de sites industriels qui sont prétraitées sur site (criblage, tri, concassage, déshydratation dans le cas des sédiments).
2 – VALORISER LES DÉCHETS EN ÉNERGIE
Des installations de valorisation énergétiques qui produisent de l’électricité, de la chaleur ou de la vapeur qui peuvent être utilisées pour alimenter les réseaux de chauffage urbain ou être réintroduit directement dans les procédés industriels. Transformer les déchets en combustibles peut s’effectuer suivant différents procédés :
– L’incinération de déchets non dangereux produit de l’électricité et/ou de chaleur, celle des déchets dangereux, réalisée dans des fours fournit de l’énergie sous la forme de vapeur aux industriels.
– La co-incinération où les déchets dangereux sont traités pour obtenir des combustibles de substitution, liquides ou solides (CLS et CSS), à haut pouvoir calorifique.
– La méthanisation où le biogaz issu de la fermentation organique des déchets est récupéré pour alimenter des moteurs ou des turbines qui produisent de l’énergie.