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Tunis : La chasse aux associations suspectes est lancée

« Le ministère chargé des Relations avec les institutions constitutionnelles et la société civile, en coordination avec le secrétariat général du gouvernement, a  entamé la mise en place des mesures urgentes à court et moyen terme pour mettre fin au financement du terrorisme ». C’est ce qu’a annoncé Moez Ben Mahmoud, responsable de la communication auprès du ministre Kamel Jendoubi.

Il a dans ce cadre assuré que «  ces mesures ne répondront pas seulement aux exigences de la lutte contre le terrorisme en Tunisie, mais elles viendront aussi en harmonisation avec l’engagement de notre pays à adhérer au processus international pour relever ce défi ».

A cet égard, le gouvernement, selon lui,  a joué comme il se doit son rôle au niveau du suivi des associations suspectes, et ce, dans le cadre du respect de la loi et de la Constitution.. Jusqu’à fin octobre dernier, 737 avertissements ont été adressés à plus de 700 associations dont,  175  ont concerné des associations suspectes.

Ce département a encore exigé le gel d’activités de 163 associations dont 83 sont suspectes et la dissolution d’environ 60 autres.

Bras social des terroristes combattant dans les foyers de tension

La chasse aux associations suspectes commence, mais beaucoup reste à faire. C’est pour cette raison que l’Association tunisienne pour la Transparence financière,  par la voix de son président Sami Remadi, a mis l’accent sur « l’importance d’établir une liste bien déterminée des associations qui continuent à recevoir  des financements de la part des organisations internationales comme l’ONU, PNUD et l’Organisation Internationale de la Santé ».

C’est important, a dit Remadi à Africanmanager, car on sera ainsi en état de contrôler les autres associations cherchant à  bénéficier d’une aide étrangère et qui sont par la suite appelées  à obtenir une autorisation de la part du secrétaire général du gouvernement pour le faire.

Remadi a dans ce cadre qualifié cette démarche de stratégique notant  un  manque de volonté politique d’anticipation.

Une position partagée  par des  experts en sécurité. Ali Zeramdini,  par exemple, a expliqué que les associations terroristes se placent sous la couverture associative notamment celle des associations caritatives  à travers lesquelles elles font œuvre de prosélytisme  et apportent leur soutien à l’aile miliaire des groupes jihadistes.

Et d’ajouter dans une déclaration à Africanmanager : « C’est un bras social des terroristes combattant dans les foyers de tension, en ce sens que ces associations viennent  en aide aux  familles de ces djihadistes en subvenant à leurs besoins ».

Ces associations suspectes sont en train donc de recevoir des financements de l’intérieur comme de l’extérieur du pays tout en profitant les failles juridiques afin d’exécuter leurs plans terroristes, a encore indiqué  l’expert en sécurité soulignant que la majorité des associations cultivant une vocation religieuse  ont  vu le jour après la chute du régime de Ben Ali..

Chiffre à l’appui, le nombre des accoisassions a dépassé le 17500 dont  590 associations sont suspectes sans compter les 157 autres sur lesquelles pèsent des soupçons de terrorisme, d’après des statistiques dévoilés par l’hebdomadaire « Assabah Al Oussboui » dans son édition du lundi 30 novembre.

Politiciens, magistrats et juges impliqués dans le terrorisme…

Des statistiques qui continuent à alimenter la polémique surtout que plusieurs organisations et observateurs ont mis en garde,  depuis l’ère de la Troika, contre  la « gestion irresponsable » du dossier de terrorisme. C’est  le cas de l’Union nationale des syndicats de la sûreté tunisienne qui a pointé l’implication de plusieurs politiciens, juristes, magistrats et responsables religieux dans les affaires en lien direct avec le terrorisme.

Quelques années après, cette position a été confirmée par l’attentat perpétré le 24 novembre 2015 contre un bus de la Garde présidentielle faisant 12 morts et 20 blessés dont l’auteur le kamikaze Houcem Abdelli avait  été arrêté puis relâché par la justice pour insuffisance de preuves.

Wiem Thebti

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