AccueilActualités - Tunisie : Actualités en temps réelTunisie : Le Coup de gueule de Taoufik Baccar

Tunisie : Le Coup de gueule de Taoufik Baccar

«La Tunisie retient son souffle », écrit l’ancien gouverneur de la BCT, Taoufik Baccar qui sort de l’ombre pour un coup de gueule sur sa page fb. «La mission du FMI est de nouveau sur place. Il fut un temps où ces missions passaient quasiment inaperçues. Non seulement parce que les services de la BCT et des ministères du développement et des finances s’en occupaient efficacement dans le silence et la coordination la plus totale avec toutes les parties prenantes, mais également parce que la Tunisie n’était plus sous programme à partir de 1991 ». Et Baccar de rappeler que «ces missions s’en tenaient, depuis, aux dispositions de l’article 4 des statuts du FMI, c’est à dire à un simple échange de vues sur les politiques menées par la Tunisie sans aucune condition. Exactement comme le ferait le FMI avec la France ou tout autre pays qui n’est pas sous programme». L’ancien gouverneur de la BCT rappelle ensuite que «la Tunisie était sous programme en 1987 au moment du PAS. Elle s’en est affranchie rapidement en 1991, lorsqu’elle a décidé de rembourser par anticipation le crédit standby qu’elle a eu du FMI. Durant vingt ans, de 1991 à 2011, la Tunisie n’empruntera aucun dollar du FMI. En 1994, elle aura son grade d’investissement et accédera au marché financier international, réussissant à faire des sorties sur ce marché sans la garantie de quiconque, sinon sa signature et sa capacité à honorer ses engagements, souveraineté nationale exige. En 2006 elle accédera, à travers l’Agence Japonaise R&I au grade À, d’habitude réservé aux pays développés. La Tunisie réussira, en juillet 2007 et en pleine bourrasque financière internationale, à lever des ressources à vingt ans pour un «Spread » de 75 points de base c’est à dire 0.7 %, une sortie qui restera dans les annales de ce pays».

Et Baccar de jeter ensuite l’opprobre de ce que vit actuellement la Tunisie, sur «ceux qui ont tout dénigré, de ceux qui ont colporté ces rumeurs sans fondements et ces calomnies, de ceux qui ont arrêté le processus de production ou fait plier les investisseurs nationaux et étrangers au nom d’une liberté mal comprise », les accusant de commettre «un crime économique à l’égard de ce pays. Et si le FMI est là aujourd’hui, vous en êtes les premiers responsables. Je m’adresse également à ces énergumènes qui ont considéré que l’accès au marché financier international et l’insistance des autorités à préserver le grade d’investissement, relèvent de la soumission pour leur dire que si la Tunisie pouvait accéder à des coûts acceptables et au niveau qu’il faut au marché financier international, elle ne serait pas aujourd’hui soumise à la pression des institutions financières internationales ».

Et Baccar de finir en remarquant que «comme à chaque statut, certains amis me diront que cela est du passé et qu’ils attendent des propositions. Je leur répondrais que nous ferons quelques propositions dans ce domaine le 19 novembre à notre journée de débat sur le rapport du CPED et qu’il faut d’abord tirer les enseignements de la situation dans laquelle se trouve le pays aujourd’hui».

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