AccueilLa UNETunisie : Un vrai «bordel» à ciel ouvert !

Tunisie : Un vrai «bordel» à ciel ouvert !

Le Jasmin commence sérieusement à pourrir et à puer, flétri par des forces intérieures «occultes» que les dirigeants tunisiens, à tous leurs niveaux, connaissent et prennent toujours soin de ne jamais nommer. Tout comme Habib Essid, Youssef Chahed n’arrive toujours pas à restaurer et réinstaurer l’autorité de l’Etat.

Comme son prédécesseur, l’actuel chef de gouvernement semble vouloir adopter la politique de l’autruche, sous couvert du refus d’utiliser la force de l’Etat pour empêcher sa spoliation par les nouveaux Trabelsi, le chantage auquel il est quotidiennement soumis par ce qui reste des gueux d’une révolution qui leur a servi de tremplin pour arriver à des fins dont une première «révolution» avait empêché l’aboutissement. Chahed n’a pas encore les mains tremblantes d’Essid, mais il pourrait très bien en hériter, comme il a hérité des accords signés avec la centrale syndicale ouvrière. «Quand on sort d’un pénitencier, on se réfugie plus volontiers dans un bordel que dans une cathédrale » disait l’écrivain et poète belge Achille Chavée.

La Tunisie devient en attendant, un pays ingouvernable, divisé n’en déplaise à tous ceux qui essaient encore de cacher le soleil avec un tamis. Jugez-en :

Des hordes de nouveaux Trabelsi s’emparent de terres domaniales. Ils vendent ensuite publiquement les récoltes de ce qui ne leur appartient pas, avec même le soutien de partis politiques et de membres de l’ARP, supposés être les fervents défenseurs des droits et de l’Etat. Des hordes qui s’approprient des biens publics et pas des moins rentables, puisqu’il s’agit de palmeraies entières  dont ils vendent les produits en millions DT et essaient de blanchir leur argent sale par de petites actions sociales, le tout sous les applaudissements de membres d’Ennahdha, du parti de la bicyclette et autres députés. Et lorsque l’Etat essaie de sévir en bloquant les comptes bancaires, des vendeurs et des acheteurs, les spoliateurs de ce qui est la propriété de tous, trouvent même des soutiens. D’autres, dans la foulée, ont déjà pris possession de biens immeubles de l’Etat, des terres où ils ont érigé des biens ou des immeubles d’entreprises publics ou confisquées, le tout dans l’illégalité la plus complète qui ne dérange plus personne dans la Tunisie d’une révolution qui n’arrive pas à trouver son issue, ni d’un bord ni de l’autre.

Des ouvriers prennent le contrôle d’une usine, fortement endettée et rachetée par un homme d’affaires qui espérait la refaire démarrer. Il s’agit de l’usine de pneumatiques de la Stip à Msaken dont le nouveau propriétaire veut la garantie de l’ETAT pour des crédits à SON entreprise. Des avocats et avant eux des médecins et d’autres corporations, refusent de payer l’impôt comme tout le monde et font même grève, lorsque l’Etat refuse leur proposition d’un petit impôt libératoire, l’amnistie et la mise à l’abri du contrôle fiscal. C’est cela, désormais et depuis 6 ans, la Tunisie qui accueille une rencontre internationale d’investisseurs.

  • Tels que vous êtes, vous serez gouvernés !

La suite, c’est un ancien statut de Hassen Zargouni que nous reprenons pour sa pertinence et où il décrit le Tunisien. Il en dit : «Ça jette ses détritus n’importe où. Ça gare sa voiture quand il en a une n’importe où. Ça ne respecte pas le code de la route, ça n’utilise pas le passage piéton et ça ne respecte pas les autres dans le transport en commun. Ça vole, ça chaparde, ça arnaque, ça triche et ça crache par terre. Ça détruit le patrimoine, ça ne se lave pas les mains et ça ne fait pas attention aux handicapés. Ça parle fort, ça dit des gros mots, ça blesse les filles dans la rue par des mots assassins. Ça se bouscule pour acheter le pain, ça siffle et ça chahute lors d’un baiser au cinéma. Ça laisse des toilettes sales dans les lieux publics, ça ne lit pas de livre et ça pisse à même le sol dans la rue. Ça érige des dos d’âne partout sauvagement, ça envahit le trottoir et ça vend de l’essence sur le bord de la route. Ça ne respecte pas son professeur, ça n’enseigne pas bien, ça s’absente souvent au travail, ça fait mal son travail.  Ça se croit intelligent, ça veut le changement mais que ce soit les autres qui changent. Ça fait preuve de racisme avec des gens de couleur, ça ne paye pas ses impôts et ça ne dénonce pas les actes de terrorisme d’où qu’ils viennent. Ça ne rêve plus, ça siffle l’hymne national des autres nations dans les joutes sportives. Ca rêve de partir, ça croit que si c’est pourri par en haut, il n’y a pas de raison qu’il ne pourrisse pas sa vie et celle des autres. Ça se laisse aller, ça a peur des affres de l’enfer tout en le créant ou participer à le créer ici-bas. Ça ne s’intéresse pas à la chose publique, ça croit à la théorie du complot et ça adhère à une victimisation chimérique. Ca regarde la télévision abêtissante, ça joue à des jeux vidéos violents, ça parie pensant que c’est plus rapide pour s’enrichir que par le travail. Ca fait l’amour comme les films pornographiques qui sont leurs seules sources d’éducation sexuelle. Ca supporte son équipe de foot en niant l’existence de l’autre, ça regarde les feuilletons turcs en rêvant d’un mari meilleur, ça vit par procuration…Il faut que ça cesse ! Yizzi ! Mayna ! »

Khaled Boumiza & Hassen Zargouni

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