« L’instruction ouverte par le ministère public de la Confédération suisse au sujet des fonds tunisiens d’origine illicite a atteint aujourd’hui un stade décisif », a déclaré le procureur général du parquet helvétique, Micheal Lauber.
« Près de 60 millions de francs suisses (plus de 121 millions de dinars) réclamés par les autorités tunisiennes sont toujours bloqués dans les banques suisses » a-t-il ajouté lors d’un point de presse organisé, lundi à Tunis, pour dresser l’état d’avancement de l’enquête, quatre ans après son ouverture.
Selon le procureur général, douze Tunisiens font actuellement l’objet de poursuite pénale en Suisse.
Ils sont accusés de blanchiment d’argent, de malversation et d’appartenance à une organisation criminelle.
« Les enquêteurs suisses s’efforcent à présent de mener à terme l’enquête pour restituer l’argent aux ayants droit » a-t-il assuré, démentant « catégoriquement » toute intention de garder l’argent dans les banques suisses.
Le ministère public souhaite clore l’instruction en quelques mois plutôt qu’en quelques années, a-t-il indiqué, estimant difficile de donner un pronostic à ce sujet.
D’après lui, l’avancement de l’enquête dépend de plusieurs facteurs et non seulement du travail des enquêteurs suisses, se félicitant de la coopération judiciaire établie entre les deux pays notamment en ce qui concerne l’échange d’informations dans le cadre de la procédure pénale.
