La Tunisie ne se retirera pas de la Cour pénale internationale (CPI) a déclaré, jeudi, le ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, devant les députés, réunis en plénière de l’Assemblée des représentants du peuple.
Un débat controversé a eu lieu autour du vote de la Tunisie en faveur de la décision du conseil des ministres de l’Union africaine (UA) relative au retrait collectif de la Cour.
Le ministre des Affaires étrangères a expliqué aux députés que la décision du retrait ou non est une » décision individuelle « , propre à chaque Etat membre de l’UA, et non » une décision collective « .
Certaines délégations africaines ont appelé au retrait de la CPI, mais elles n’ont pas imposé cette décision aux pays membres, a indiqué Jhinaoui.
La section tunisienne d’Amnesty International avait appelé la Tunisie à clarifier sa position après l’adoption d’une proposition avancée par le Conseil des ministres de l’UA relative au retrait collectif de la CPI.
Le président d’Amnesty International, section Tunisie, Lotfi Azzouz avait indiqué, dans une précédente déclaration à l’agence TAP, que l’organisation avait adressé une correspondance à la présidence du gouvernement et aux ministères concernés pour leur demander le non retrait du CPI.
» L’Etat Tunisien doit faire preuve de courage et apporter des clarifications sur sa position de principe en faveur des droits humains « , a-t-il avancé.
La proposition adoptée par les pays membres de l’Union africaine visant un retrait collectif de la Cour pénale internationale (CPI) intervient sur fond de répétition des procès intentés contre des dirigeants africains.
Jhinaoui: La Tunisie ne se retira pas de la Cour pénale internationale
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