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Tunis : Airbus se renforce à El Mghira et estime insuffisante la flotte de Tunisair pour décoller

Le transporteur aérien tunisien, Tunisair, est entrain de changer toute sa flotte, de l’américain Boeing vers l’européen Airbus. Il met depuis quelques mois en vente ses vieux Boeing et reçoit les uns après les autres ses nouveaux monocouloir et quelques gros porteurs de chez Airbus. La transformation se fait dans le cadre de plan de renouvellement de flotte, discuté depuis 2008 avec le constructeur toulousain. Après avoir ramené le nombre d’avions à acheter de chez Airbus, de 16 à 13, la majorité en A320 monocouloir et trois gros porteurs A330, il recevait mercredi 9 juin le premier de ses 3 gros porteurs A330. Tunisair avait déjà reçu le «Habib Bourguiba» en 2010 et le «Dougga» en mai 2011. Un quatrième, un A330, devrait se poser en juillet prochain sur le tarmac de l’aéroport Tunis Carthage.

A l’occasion de la remise du premier des deux A330, le constructeur européen recevait à Toulouse un groupe de journalistes tunisien qui ont pu visiter ses ateliers de montage où les compagnies Emiratie et Qatarie sont les plus gros clients. Des ateliers où la visite se fait sur présentation du passeport et où les photos sont strictement contrôlées.

– Stelia, ex-Aérolia, augmentera de 50 % sa production à El Mghira

A cette occasion, un point de presse a été organisé. On y apprendra surtout qu’Airbus dispose de 180 sites de production dans 35 pays. La Tunisien en fait partie à travers le Parc aérien d’El Mghira où est notamment implantée la société Stelia, anciennement appelée Aérolia Tunisie. Airbus y fait l’assemblage de l’une des plus importantes structures de ses avions, appelée la barque pour le A320. Son cousin le A330 devrait bientôt arriver sur El Mghira dont les pièces sont désormais certifiées par le constructeur. Avec quelque 800 employés et cadres tunisiens, le site d’El Mghira avait nécessité un investissement de départ de 70 MDT. Pour le reste, total des investissements, revenus et résultats, le premier responsable de ce site, le Tunisien Ouassim Berraïes qui parlait sous le contrôle rapproché de la chargée de communication du groupe, restera réservé. Il affirmera cependant, haut et fort, qu’Airbus ne compte pas quitter la Tunisie, malgré les aléas de la révolution qui a parfois poussé la compagnie à quelques acrobaties pour assurer la livraison de parties de ses avions assemblées en Tunisie. Des acrobaties qui les ont amenées une fois à louer un immense et gros transporteur Antonov pour contourner les problèmes surgis au port de Rades. Le Général Manager de Stelia Tunisie, affirmera au contraire, qu’Airbus s’agrandit à El Mghira et devrait inaugurer une nouvelle ligne d’assemblage d’ici la fin de l’année en cours et renforcer son activité mécanique par l’achat de nouvelles machines, pour pourter à 31 le total de ce parc machines. Tout cela devrait aboutir à une augmentation de 50 % de la capacité de production de Stelia Tunisie, filiale d’Airbus.

– Airbus estime, insuffisante la flotte Tunisair pour décoller

Mais Airbus, qui fait vivre toute la région de Toulouse en France, n’est pas qu’un constructeur d’avions. C’est aussi et surtout qui fait de la prospective. Des ingénieurs, comme le Marocain Ismaïl Benbrahim aident l’autre Tunisien Habib Fekih à mieux vendre. Le Market research &Forcasts Analyst marocain estime que le PIB des pays maghrébins, dont la Tunisie, devrait s’inscrire dans une croissance annuelle de 4,1 % par an durant les dix prochaines années. Il estime aussi que la population urbaine tunisienne, celle capable de prendre l’avion, sera de 9 millions en 2033, que le tourisme reprendre une croissance annuelle moyenne de 3,6 % pour les 10 prochaines années, que les recettes s’inscriront dans un trend haussier de 2,5 % et que le trafic passager en Tunisie augmentera de 15 % au cours des dix prochaines années.

L’analyste met aussi en exergue le développement prochains, des mouvements d’avions et du nombre de passagers sur Tunis, tant en Low Coast qu’un long courrier. Une évolution qui fera passer le nombre d’avions de 52 en 2014, toutes compagnies confondues, à 116 d’ici l’année 2033. Une évolution qui rendrait nécessaire la montée en puissance de la flotte de Tunisair, qui ne fait avec son actuel plan de renouvellement que remplacer les avions qui existent sans en augmenter le nombre, si elle voudrait décoller.

On notera que toute la Tunisie officielle, de la PDG de Tunisair et presque tout son staff, à la dizaine de députés engoncés dans leurs costards, sans oublier le ministre du transport, devraient être mercredi 9 juin de la fête pour prendre possession du nouvel avion. On y reviendra.

Khaled Boumiza

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