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Tunisie : La Banque de l’Habitat desservie par le cadre légal, affirme son PDG

« Il y a une certaine hypotonie entre l’environnement dans lequel opèrent les banques publiques et celles privées »

La situation de la Banque de l’Habitat, ses perspectives de développement, ainsi que ses difficultés ont fait l’objet d’une Interview accordée à Africanmanager par Brahim Hajji, PDG de la Banque de l’habitat, établissement bancaire  dont l’activité pionnière porte sur  le crédit immobilier mais  qui fait  aussi office de banque de dépôt en organisant les opérations courantes pour le compte de tiers ou pour son propre compte. Interview :

Comment vous voyez la situation de la banque de l’Habitat pour l’année 2012 ?

Le résultat du premier semestre de la BH est assez stable par rapport à la même période de l’année dernière. Cependant, nous prévoyons que ce deuxième semestre sera meilleur vu l’augmentation du TMM comme annoncé récemment par la Banque centrale, ce qui aura un impact positif sur les produits et la marge d’intérêt de la banque. La situation de la banque a été également confortée par l’amélioration prévisible de la conjoncture économique, au cours du deuxième trimestre, ce qui va permettre  à la banque de terminer l’année 2012 avec des résultats positifs.

La banque de l’Habitat souffre d’un problème de liquidité, comment vous voyez les solutions ?

L’un des problèmes majeurs du secteur bancaire est la liquidité. Cette dernière est liée essentiellement à la baisse des réserves. Mais nous estimons que les dernières sorties de la Banque Centrale sur les marchés financiers internationaux ont permis d’améliorer les avoirs en devises. De même, les nouvelles émissions qui seront projetées, d’ici la fin de l’année en cours, nous permettront de nous améliorer. A cela s’ajoute bien évidement le retour de la croissance du pays se déclinant dans un meilleur comportement des secteurs exportateurs notamment les exportations du secteur touristique et des services qui devraient améliorer la liquidité. D’ailleurs, la BH projette de faire une émission sur le marché financier durant le mois d’octobre ou novembre prochain.

Vous avez affirmé  à maintes reprises que la BH est une petite banque, si vous nous expliquez ce que vous entendez par petite banque?

Au contraire, la BH est une grande banque, c’est la quatrième banque avec un total bilan de 5,5 millions de dinars, mais le capital de 90 millions est parmi les capitaux les plus faibles comparativement à d’autres banques, aussi bien publiques que privées. Déjà,  il y avait une demande insistante de la part de nos actionnaires pour l’augmentation du capital de la banque afin qu’elle soit en adéquation avec le total bilan de la banque.

Les procédures réglementaires et juridiques freinent le développement des banques publiques, comment cela ?

Oui, il s’agit de l’ensemble des procédures réglementaires et juridiques qui sont liées à une entreprise qui malgré tout obéit aux procédures légales et institutionnelles de l’Etat. Bien évidement, on n’a pas les mains aussi faciles pour l’extension de nos réseaux ou l’ouverture des agences, ainsi qu’au niveau de recrutement, des appels d’offres et de la formation. Tout cela aboutit à des procédures administratives trop longues qui  ne nous mettent pas au rythme d’innovation et d’évolution des banques privées, d’une façon générale. Il y a une certaine hypotonie entre l’environnement dans lequel opèrent les banques privées et les banques publiques. C’est pour cela que le schéma qui a été décidé par le gouvernement devrait être axé davantage sur ces aspects-là, à savoir l’environnement dans lequel travaillent les banques (procédures administratives légales). L’objectif est de mettre en place un environnement concurrentiel qui ne devrait pas souffrir de la lenteur administrative au delà de ce qui est acceptable et de ne pas perdre en termes de compétitivité.

Quelle est la différence alors avec les banques privées ?

Les banques privées opèrent dans un environnement largement et nettement meilleur, facile et flexible par rapport aux banques  publiques. Tout cela est clair déjà à tous les niveaux. Il faut revoir le cadre légal des banques publiques afin de leur donner un peu de flexibilité pour qu’elles accompagnent le rythme de concurrence imposé par les banques privées.

Sur le Busines plan de la banque, qu’est ce que vous pouvez dire ?

Nous sommes en train de le réviser.

 

 

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