Embarrassées par les nombreux déboires ces dernières années, les autorités tunisiennes cherchent, depuis plus d’une année, repreneur pour la banque tunisienne de droit français TFB (Tunisian Foreign Bank). Héritière de l’UTB (Union Tunisienne des Banques), cette banque, qui a été créée en 1977, devait participer au développement des échanges commerciaux avec la France et accompagner les TRE dans leurs projets en France.
Le 10 février 2017 était d’ailleurs la date limite de dépôt des offres en réponse à l’appel d’offres international (AOI) pour le choix d’une banque d’affaires dans la recherche d’un partenaire stratégique pour la TFBank. «La participation au présent appel d’offres est ouverte aux soumissionnaires ayant le statut de banques d’affaires ou chef de file d’un groupement de banques d’affaires solidaires créé aux fins du présent appel d’offres, et qui remplissent toutes les conditions de qualification comme précisé dans le cahier des charges», pouvait-on notamment lire dans cet AOI. On comprend alors clairement qu’il ne s’agit pas de vente, mais d’une ouverture du capital.
En attendant l’issue de cet AOI, des bruits non-officiels courent à Tunis, au moins depuis une année, sur un possible intérêt de la banque tunisienne BIAT, pour la TFB. Des bruits, alimentés par une présence de cette même banque du groupe tunisien Mabrouk en France. Cette présence se fait cependant seulement en tant qu’établissement financier adossé à la banque française Worms Frères et où la Biat focalise sur le transfert d’argent des TRE vers la Tunisie, une niche où la réussite de la Biat semble assez importante.
Selon nos informations, la Biat aurait effectivement été contactée par la BCT pour participer au processus d’ouverture du capital de la TFBank pour un partenaire stratégique. Selon nos informations cependant, la direction de la BIAT aurait opposé une fin de non-recevoir définitive à cette demande et certifie, de manière officielle, qu’elle n’est pas du tout intéressée par la TFBank.
Notons par ailleurs, que le bilan de la TFBank pour l’exercice 2014 affichait un résultat net déficitaire de 13,321 Millions d’euros, un repli concomitant des concours nets (-9%), une baisse des ressources clientèle (-35.9%) et ressources bancaires (-2%). Mais aussi un reflux du PNB (-10.4%), une hausse des charges de gestion (15.9%), et un niveau conséquent des dotations aux provisions pour créances douteuses (11 467K€). Et enfin un coefficient d’exploitation élevé (152.2%) et un résultat net déficitaire (-13 321K€).
