Commentant les menaces de mort qui ont visé le président du mouvement Nida Tounes, Béji Caied Essebsi et le porte-parole du Front Populaire, Hamma Hammami, qui ont été annoncées mercredi 19 mars , Youssef Oueslati, analyste politique a indiqué qu’il s’agit de tout un plan établi par l’organisation terroriste, Ansar Charia en Tunisie et en Libye . Il a rappelé que l’enquête a déjà prouvé que cette organisation était impliquée dans les deux assassinats politiques qui ont eu lieu en Tunisie, ceux de Chokri Belaid et de Mohammed Brahmi . Youssef Oueslati a ajouté que les récentes menaces visant Béji Caied Essebsi et Hamma Hammami émanaient de ces mêmes groupes installés en Libye , assurant que les indices confirment que ce ne sont pas les services de sécurités tunisiens qui étaient à l’origine de ces informations , mais elles étaient le fruit du travail de l’Agence de Renseignement américaine qui a infiltré ces mouvements en Libye .
Youssef Oueslati a également précisé que les Ansar Charia tunisiens et libyens forment le même groupe . » Les deux organisations travaillent en étroite coordination, et ceci est bien prouvé notamment avec la présence d’Abou Yadh en Libye « , a –t-il ajouté .
Abordant la question : Pourquoi le 20 mars ? , Youssef Oueslati a fait savoir que les terroristes veulent créer l’événement en profitant d’une date symbolique qui incarne l’Indépendance fêtée, tous les ans , par les Tunisiens, et à laquelle les membres d’Ansar Charia s’opposent fermement .
L’analyste a encore relevé que l’arrestation de plusieurs djihadistes et la mort de Kamel El Gathgathi, le principal suspect dans l’assassinat de Chokri belaid, dans les événements de Raoued étaient ressenties par l’organisation terroriste comme un coup dur , et a voulu riposter en planifiant d’autres assassinats , pour remonter le moral de ses troupes , car « les actions anti-terroristes menées par le Ministère de l’Intérieur(MI) a beaucoup affaibli les partisans d’Ansar Chariaa surtout au niveau organisationnel et moral » , a encore souligné Youssef Oueslati .
Face à cette situation, une grande responsabilité incombe donc au MI qui devrait s’adapter avec ces mutations et travailler en toute prudence pour accomplir sa mission, affirme Youssef Oueslati , qui fait constater que la lutte contre le terrorisme n’est pas la responsabilité du seul MI, mais toutes les composantes de la société civile doivent être associées à ce travail .
