La Tunisie est un pays aux contrastes étonnants, avec un littoral magnifique et une riche culture méditerranéenne. Cependant, elle est confrontée à d’importants défis climatiques qui ont un impact sur l’environnement et ses habitants. La diminution des précipitations et l’augmentation de la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes, y compris l’élévation rapide du niveau de la mer, provoquent l’érosion des côtes et des inondations dans les zones de faible altitude.
Malgré ce défi mondial, la Tunisie a pris des mesures décisives pour lutter contre le changement climatique. Elle a reconnu le changement climatique comme une priorité absolue aux niveaux national et local et a fait preuve d’un engagement inébranlable en faveur de la durabilité. Elle a réalisé des progrès significatifs en matière de réduction de l’impact environnemental et d’adaptation aux défis climatiques.
L’engagement de 11 villes tunisiennes en est un exemple frappant : Sousse, Nabeul, Bizerte, El Maâmoura, Kairouan, El Guettar, Médenine, Hammam Sousse, Monastir, Sissen Dhriaat et Radès ont rejoint la Convention des maires pour la Méditerranée (CoM Med) et préparé leurs plans d’accès à l’énergie durable et d’action pour le climat (SEACAP) avec le soutien continu du projet Clima-Med financé par l’UE, souligne le site de l’Union Européenne EU Neighbours . Ces plans représentent une feuille de route complète pour atteindre la durabilité à long terme, en se concentrant sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la promotion des sources d’énergie renouvelables, l’amélioration de l’efficacité énergétique et l’adaptation aux impacts inévitables du changement climatique.
Il ya lieu de préciser le SEACAP (Sustainable Energy Access and Climate Action Plans) « Accès à l’énergie durable et plans d’action sur le climat » est un document clé qui montre comment un signataire communal remplit ses engagements. Le SEACAP comprend les mesures visant à réduire les émissions de GES, les mesures d’adaptation en réponse aux impacts de Changement climatique et accès à l’énergie durable.
Vers un avenir plus vert
Deux municipalités tunisiennes, Nabeul et Sfax, sont devenues des exemples d’espoir dans la lutte contre le changement climatique. Leurs réussites dans la mise en œuvre d’une partie des projets SEACAP et l’obtention d’une subvention de l’UE pour le programme C4C Climate for Cities sont une source d’inspiration.
À Nabeul, le lancement du projet « C4C Nabeul Ville Verte » se concentre sur le développement d’un environnement urbain plus vert grâce aux énergies renouvelables et aux pratiques durables. De même, à Sfax, le projet « C4C MAIS Sfax : Mobilité Active et Intelligence à Sfax » promeut la mobilité active et les solutions de ville intelligente. Ces projets, développés en collaboration avec des organisations locales et internationales, transforment les deux villes en modèles de résilience climatique et de développement durable. Ils illustrent le succès des initiatives SEACAP à travers la Tunisie, alors que les municipalités s’efforcent de réduire leur impact sur l’environnement et d’adopter un avenir plus vert.
Sousse donne le bon exemple
La municipalité de Sousse est appelée à jouer un double rôle dans les efforts de réduction du CO2, à la fois comme démonstrateur donnant le bon exemple à ses citoyens, ainsi que comme pouvoir déclencheur et coordinateur de toutes les activités dans la région. Le premier rôle, donner le bon exemple, devrait être réalisé par l’adoption d’actions visant à réduire les émissions résultant des bâtiments/installations/véhicules, etc. sous sa responsabilité directe. Les émissions provenant des déchets constituent un autre secteur sous la responsabilité directe de la municipalité.
Néanmoins, les émissions municipales directement liées à ce secteur ne représentent qu’un pourcentage relativement faible du total. Par conséquent, le rôle principal de l’autorité locale est d’agir en tant que pouvoir déclencheur et coordinateur des activités à réaliser par le secteur privé dans une série de domaines d’activité.
Selon la Banque européenne de l’investissement (BEI), les secteurs qui contribuent le plus à l’empreinte carbone sont le secteur du tertiaire, du transport et du résidentiel.