La stratégie actuelle de l’organisation terroriste Daech consiste à recruter des femmes facilement manipulables, lesquelles , au terme du processus d’endoctrinement, finissaient par intégrer ce groupe terroriste .Ces femmes sont utilisées pour fournir des aides logistiques aux terroristes afin de mener des opérations terroristes contre les forces de sécurité et de l’Armée nationale . Agées entre 20 ans et 30 ans, ces jeunes filles et femmes subissent un lavage de cerveau soit de la part de leurs conjoints soit des groupes terroristes tunisiens auxquels elles appartiennent.
Selon un rapport récemment publié par l’institut américain spécialisé dans le renseignement « The Soufan Group », parmi les 6000 Tunisiens qui ont rejoint les foyers de guerre telles que la Syrie l’Irak ou encore la Libye, près de 600 femmes ont également quitté la Tunisie pour adhérer à ces groupes terroristes.
Réagissant à ce rapport, l’académicien et chercheur sur les groupes djihadistes, Alaya Allani a affirmé, ce mercredi 16 décembre 2015, à Africanmanager, que l’adhésion de 600 femmes aux groupes djihadistes est un chiffre inquiétant mais pas alarmant, n’écartant pas l’éventualité que ce nombre passe du simple au double.
L’expert a, sur un autre volet, ajouté que la prolifération du phénomène de l’enrôlement de l’élément féministe dans les groupes djihadistes s’explique par de nombreux facteurs dont notamment le fait que les lois tunisiennes autorisent la femme tunisienne à se déplacer, à quitter librement le pays pour , par exemple, poursuivre leurs études à l’étranger, auquel cas elle sera facilement victime de lavage de cerveau de la part des extrémistes.
En outre, la présence de la femme dans une famille djihadiste pourrait avoir un effet négatif sur elle. De même, la pauvreté est aussi derrière l’intégration de la femme dans les mouvements terroristes, a-t-il dit.
Par ailleurs, Alaya Allani a rappelé que depuis le gouvernement de la troïka, (2011/2013), de nombreux Tunisiens ont subi un lavage de cerveau suite à la création de nombreuses associations « caritatives » suspectes. Ces jeunes ont été également manipulés par des imams dans plusieurs mosquées répartis sur les différents gouvernorats du pays, a-t-il affirmé.
