Le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Ali Mbarki, répondant au Front populaire (FP) qui lui demandait d’ « assumer son rôle dans l’opposition à la loi sur la réconciliation économique » , a affirmé que « aucune partie n’est habilitée à définir les mouvements de l’UGTT et lui dicter ses positions et la manière dont elle conduit ses mouvements ; seules ses autorités de prise de décision et ses structures ont vocation à décider de ses positions et de ses mouvements ».
Il a rappelé, en outre, dans une déclaration à Babnet, que l’UGTT n’est pas contre la réconciliation, ayant été la seule partie à l’avoir réclamée il y a deux ans, mais est contre la version actuelle du projet, et c’est pourquoi un comité de juristes a été créé pour en ajuster certains articles de manière à ce que le texte fasse l’objet d’un large consensus et serve l’intérêt de l’économie du pays.
Cette déclaration est une réaction à la demande faite par une délégation du Front populaire exhortant l’UGTT à assumer son rôle concernant la loi sur la réconciliation économique concernant le projet de loi sur la réconciliation économique qui divise les Tunisiens, selon les dires de Zied Lakhdhar, dirigeant du FP.
Joint au téléphone, Zied Lakhdhar a indiqué, à l’Agence TAP, que le Front a, lors d’une réunion avec le secrétaire général de l’UGTT, Houcine Abassi, évoqué la situation politique dans le pays et soulevé la question de la divergence d’opinions au sujet du projet de loi sur la réconciliation économique et financière. « La position de l’UGTT à ce sujet est claire. Elle est donc appelée à assumer son rôle », a-t-il ajouté.
Le Front populaire n’a pas assisté, vendredi soir, à la réunion des partis de l’opposition qui sont contre ce projet de loi, tenue au siège du parti Al-Joumhouri.
