« Je ne vois pas Ennahdha dans les rangs de ceux qui reviennent en arrière avec la dictature, je la vois porteuse d’une renaissance de la Nation, un allié des forces de l’avenir et non de celles du passé, de la contre-révolution et de la corruption, le mouvement doit s’allier avec la jeunesse et la nouvelle élite, avec les cadres de la Tunisie, avec une nouvelle génération d’hommes d’affaires propres et avec la dimension nationale et régionale ». Telle est la pique, virulente et de gros calibre, que l’ex chef du gouvernement et cacique nahdhaoui vient d’asséner à son propre parti, dans une interview au quotidien algérien Achourouk.
Et d’ajouter : « Après la Révolution, nous assistons au retour des mêmes refrains, antiennes et symphonie que l’on avait joués pendant 33 ans qui n’ont apporté ni développement, ni forte économie, ni libertés ni démocratie. Nous sommes aux prises avec le problème du terrorisme et le problème économique et social, et sous ce prétexte, nous différons les libertés et gouvernons par des lois d’exception ».
Hamadi Jebali a affirmé que « la lutte contre le terrorisme est en fait prise pour prétexte pour sévir contre toute opposition, toute divergence et toute plume et voix car elle est logé dans la loi des possibilités exceptionnelles pour l’autorité, et c’est dangereux », selon ses dires.