Le ministre de l’Education, Néji Jalloul apparaît comme l’étoile qui monte du gouvernement. Selon le baromètre politique pour le mois de septembre 2015 élaboré par Emrod en collaboration avec Assabahnews, il est crédité d’un taux de satisfaction de 17% des sondés, suivi du ministre de l’Intérieur, Nejem Gharalli (8,1%), puis de celui de la Santé, Saïd Aidi ( 7,1%), de Farhat Horchani, ministre de la Défense ( 5,5%) et de Taieb Baccouche, ministre des Affaires étrangères avec 2,6%.
Le choix de Néji Jalloul est « logique », commentent les auteurs du classement, non en raison de ses confrontations avec les syndicats, mais pour ses « décisions courageuses et l’impact du travail effectué au sein du ministère de l’Education au cours des derniers mois, ce que ses prédécesseurs ont été incapables de faire pendant des années ».
Le sondage réalisé entre le 9 et le 12 septembre sur un échantillon de 1024 personnes des 24 gouvernorats du pays, relève une « ascension progressive » de la cote de Béji Caïd Essebsi comparée au début de son mandat, en ce sens que 53,4% des personnes interrogées sont satisfaites de son rendement contre 52,1% en juillet dernier et 51,4% en avril. Une progression « attendue » selon le sondeur qui évoque le « rôle joué par la présidence de la République tout au long des semaines dernières et la présence notable de BCE, notamment en ce qui concerne l’accord intervenu dans plusieurs dossiers grâce au consensus entre les parties intervenantes».
C’est dans une certaine mesure le cas pour le chef du gouvernement, Habib Essid, crédité d’un taux de satisfaction de 52,2% des personnes interrogées contre 46,1% en mai dernier. Cette avancée est expliquée par la manière dont ont été surmontées progressivement certaines crises et opérations terroristes ainsi que par la stabilité relative que connaît le pays, et l’amélioration de certains indicateurs due aux visites sur le terrain du chef du gouvernement et à l’ensemble des décisions et mesures qu’il a prises.
La cote de Mohamed Ennaceur, président de l’ANC, s’est également améliorée pour s’établir à 37,6% contre 31,5% en mai dernier, pour avoir acquis de l’expérience dans la direction des séances parlementaires et pour les résultats obtenus dans le rapprochement des points de vue concernant nombre de dossiers discutés à l’hémicycle.
La loi sur la réconciliation, connais pas !
65, 8% des Tunisiens interrogés affirment n’avoir aucune idée du projet de loi sur la réconciliation économique. Ils se recrutent à hauteur de 85,2% parmi les analphabètes, de 75% parmi ceux ayant le niveau de l’enseignement primaire, de 66% du niveau du Secondaire et de 40,8% du niveau universitaire.
48,6 % des sondés se sont déclarés contre le projet de loi et 33,3% pour, alors que les autres sont sans opinion.
Autre résultat de ce sondage : 70,1% des Tunisiens sont optimistes sur l’avenir, ils étaient 68,9% en juillet dernier, alors que 26,1% des personnes interrogées se déclarent pessimistes en raison de la situation difficile dans le pays et des secousses de temps à autres auxquelles il fait face.
Concernant la situation économique, elle est jugée « stagnante » par 51,2% des sondés alors que 35,9% d’entre eux pensent qu’elle est en amélioration.
S’agissant enfin du danger terroriste, 59,4% des Tunisiens considèrent qu’il n’a pas été éliminé contre 67,5% en juillet.
