Une bataille semble s’engager entre les divers partis de l’opposition en Tunisie sur ce qui pourrait s’appeler la «paternité» de l’opposition au projet de loi sur la réconciliation économique. Intervenant, ce lundi 7 septembre 2015, sur les ondes de Mosaïque FM dans l’émission Midi-Show, le leader du Front Populaire Hamma Hammami a exprimé son déni pour tout autre, ou presque, parti que le sien, de se revendiquer de l’opposition au projet de loi de Béji Caïed Essebssi sur la réconciliation économique. «Le CPR a dépassé toutes les limites lorsqu’il était au pouvoir et n’a donc pas le droit, aujourd’hui, de prétendre défendre les droits du peuple tunisien». Même déni aussi pour Ettakattol, dont il a dit que «il doit, non seulement présenter des excuses pour la période passée au pouvoir, mais revoir sa mauvaise politique».
Cette schisme qui traverse l’opposition sur la réconciliation, alors que d’autres questions comme la situation économique et financière, la politique excessivement expansive du gouvernement Essid en matière de salaires ou encore le retour des Daechis tunisiens et le pardon que voudrait leur accorder Ennahdha, interpellent longuement les observateurs de la scène politique tunisienne sur les véritables causes de cette opposition au projet de loi d’Essebssi.
