Une liste des 16 promoteurs pré-qualifiés a été dressée par la Tunisie pour cinq projets photovoltaïques solaires d’une valeur totale de 500 MW. Les projets, de 50 à 200 MW, seront développés sur la base d’une concession construction-exploitation (BOO). Ils se verront également attribuer des contrats d’achat d’énergie (AAE) à long terme.
L’appel d’offres, initialement publié le 11 mai, prévoit la construction de cinq projets photovoltaïques dans plusieurs régions, notamment et pour la première fois le désert du Sahara. Le gouvernorat de Tataouine abritera le plus grand projet, qui aura une capacité de 200 MW une fois achevé. En outre, deux installations photovoltaïques de 100 MW sont prévues à Kairouan et à Gafsa, tandis que deux plus petits parcs de 50 MW seront installés à Sidi Bouzid et à Tozeur.
Le Comité supérieur tunisien de la production privée d’électricité a sélectionné les 16 promoteurs parmi 38 candidats initiaux. Parmi les candidats pré-qualifiés figurent les géants européens de l’énergie, Enel, Engie, Total et EDF (en consortium avec Masdar, basé aux Emirats Arabes Unis, et le japonais Mitsui), le constructeur chinois Canadian Solar, les développeurs espagnols Acciona et Fotowatio, les développeurs français GreenYellow, Akuo et Voltalia, le norvégien Scatec, la compagnie d’électricité saoudienne ACWA et le chinois TBEA.
Cette annonce indique un changement dans la politique du gouvernement tunisien, qui va au-delà du modèle précédent en matière d’appels d’offres en énergie solaire photovoltaïque proposés aux entreprises nationales dans le cadre d’un appel d’offres plus international. En outre, il est complété par les plans d’un complexe solaire géant de 1,7 GW dans le pays, qui présente des niveaux élevés d’irradiation solaire et un potentiel photovoltaïque solaire.
La stratégie de la Tunisie en matière d’énergies renouvelables vise à installer 4,7 GW supplémentaires de capacité d’énergie propre d’ici 2030. Le dernier appel d’offres montre que le marché photovoltaïque à grande échelle du pays a réussi à attirer les principaux acteurs de l’industrie solaire, en partie encouragé par son cadre juridique et ses AAE rentables. En effet, il s’agit d’une avancée significative pour sa politique en matière d’énergie solaire, puisqu’il s’agit du premier à cibler des projets de plus de 10 MW.