AccueilLa UNE2025 commence plutôt mal pour SAH, courue par PGH 

2025 commence plutôt mal pour SAH, courue par PGH 

Lors de son Conseil d’Administration, tenu en avril 2025, la société-mère du groupe SAH, a examiné le rapport d’activité de la société et a arrêté les états financiers relatifs à l’exercice clos au 31 décembre 2024. Ceux-ci faisaient ressortir un résultat individuel avant impôt de 53, 711.961 MDT (Million de Dinars Tunisiens) en 2024 contre 37, 394 731 MDT en 2023, soit une progression de (+43.6%). Mais aussi un résultat individuel net de 49,793 360 MDT en 2024 contre 34, 464 200 MDT en 2023, soit une progression de (+44.5%). Et un résultat net part du groupe de 61, 608 801 MDT en 2024 contre 35, 650 047 MDT en 2023, soit une très bonne performance de (+72.81%).

  • Mezni & El-Jaiez encore sur un nuage

Or et à moins de changements dans les prochains trois trimestres de l’exercice en cours, il semblerait qu’après 2024, la société de Jalila Mezni doive redescendre des nuages. L’entreprise de la 35ème femme d’affaires « la plus puissante du MO en 2025 » selon Forbes, semble en effet mal commencer l’année. L’ancienne banquière (BNA) et l’ancien footballeur (Mounir El-Jaiez ancien CA et co-fondateur de SAH), « Power Couple » comme les a appelés un magazine connu, doivent-il remettre pied sur terre, et trouver le remède pour bien vendre les 45,84 % de la Holding de Jalila Mezni qui détient 64,67 % de la SAH à PGH qui en a montré clairement la volonté ?

  • L’endettement, en lanterne rouge

Les revenus réalisés au 31 mars 2025 s’élèvent à 129.1 millions de dinars contre 133,6 millions de dinars au 31 mars 2024, soit une décroissance de 3,4%. Les investissements au 31 mars 2025 s’élèvent à 4,5 millions de dinars contre 5.8 millions de dinars pour la même période en 2024, et « correspondent principalement à la construction d’une unité de production et de dépôt à Béja », dit le management sans autre forme d’explication.

« L’endettement s’élève au 31 mars 2025 à 243.4 millions de dinars contre 245.5 millions de dinars au 31 décembre 2024. L’endettement de l’entreprise a diminué sensiblement en passant de 245, 5 MDT au 31 décembre 2024 à 243,4 MDT au 31 mars 2025 ». Au passage, on ferait remarquer que cet endettement est presque 3 fois le capital (81,682 202 MDT) de l’entreprise, et presque 25 % de tout le chiffre d’affaires consolidé de 2024 (980,5 MDT).

  • De positives perspectives, si on ne tient pas compte de la conjoncture

Selon ses indicateurs trimestriels pour les premiers trois mois de l’exercice en cours, « le groupe SAH entame l’année 2025 avec des perspectives positives et prévoit une belle croissance en termes de revenus et de marges, accentuée d’abord par la reprise des lettres de crédit sur la Libye et la réouverture des frontières tuniso-libyennes ». Or, cela ne semble pas s’arranger du côté libyen, où le 1er ministre du GUN Ali Dbeibah a démissionné, et les combats entre factions rivales en Libye ont repris de plus belle.

Ensuite, « le développement de sa gamme de produits cosmétiques en 2025 en mettant l’accent sur les exportations vers de nouveaux marchés ». Une gamme, fortement attaquée par de la concurrence et qui a dû être défendue à fortes injections de Pub avec force têtes tunisiennes connues.

Mais aussi, « ses projets d’expansion régionale à travers la prospection de nouveaux marchés à l’export notamment la Mauritanie et la consolidation de sa présence sur les marchés actuels ». Une expansion qui pourrait être source de plus de pressions en matière d’endettement.

La fondatrice et actionnaire du groupe SAH-Lilas étend son activité à l’enseignement, ne semble pas avoir l’intention de freiner l’expansion de son groupe. Courant mars 2018, elle a créé deux établissements d’enseignement privé, l’un à Ezzahra (Tunisian International School Ezzahra), et l’autre à El Menzah (Tunisian International School El Menzah), selon notre collègue WMC. Cela, même si la TIS d’El Menzah ne fait pas encore partie du périmètre de consolidation de la SAH.

Et enfin, « l’amélioration de sa rentabilité, notamment grâce à la baisse progressive des prix des matières premières en ligne avec les niveaux de marge confortables atteints en 2024 ». Un but qui pourrait sembler plus facile à dire qu’à réaliser avec la nouvelle conjoncture commerciale internationale, sous les coups de boutoir douaniers de l’administration américaine.

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