L’OCDE a dernièrement réalisé une étude sur la concurrence dans le secteur de la banque de détail en Tunisie (Pdf). Le projet a été soutenu par la Délégation de l’Union européenne en Tunisie et entrepris en étroite collaboration avec le gouvernement tunisien, la Banque centrale de Tunisie, le Conseil de la concurrence et d’autres parties prenantes locales.
Au début, l’étude constate que 64 % des Tunisiens n’a pas de compte courant bancaire personnel. Un chiffre qui contredit celui de l’Observatoire de l’inclusion financière qui affirme que 61 % des Tunisiens sont clients d’une institution financière formelle
Plus important, pour un client tunisien qui se plaint toujours des taux et des commissions bancaires, la constatation de l’OCDE que 80 % des consommateurs tunisiens ne comparent pas les frais lors de l’ouverture des comptes. Ces frais sont pourtant obligatoirement affichés, et l’Observatoire tunisien de l’inclusion financière en donne benchmark.
Selon l’étude de l’OCDE, « les consommateurs et les petites entreprises trouvent qu’il est coûteux de rassembler, de comprendre et d’agir sur les informations relatives aux produits financiers. En Tunisie, les banques ne facilitent pas l’accès des consommateurs aux informations nécessaires et de façon comparable sur les frais. Les banques créent des barrières monétaires et non monétaires à la fermeture des comptes qui réduisent en fin de compte la mobilité et la capacité des clients à changer de fournisseur, sapant la pression concurrentielle sur les banques pour qu’elles baissent les prix et améliorent les niveaux de service. Le faible engagement des clients représente également une barrière à l’entrée et à l’expansion, car il est plus difficile pour les banques d’attirer de nouveaux clients.