La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a la capacité d’investir annuellement jusqu’à € 2,5 milliards au total dans les quatre « nouvelles démocraties arabes », selon son président.La BERD, créée en 1991 pour aider les pays de l’ex-bloc soviétique dans leur transition vers l’économie de marché, reprend le même processus en Egypte, au Maroc, en Tunisie et en Jordanie.
« Nous avons été encouragés par nos actionnaires pour étendre notre mandat à la région de la Méditerranée méridionale et orientale, en ajoutant l’Egypte, la Tunisie, la Jordanie et le Maroc aux 29 pays où nous investissons déjà, » a déclaré le président de la banque Thomas Mirow, dans une conférence à la London School of Economics. »Nous allons nous employer à développer le secteur privé dans les démocraties émergentes arabes. »
« Nous ne faisons pas ces investissements seuls. Pour chaque euro que nous mettons dans un projet, il attire, en moyenne, plus de deux euros de fonds du secteur privé. Ainsi, € 2,5 milliards pourraient signifier sept ou huit milliards d’euros d’investissements.
« C’est de l’argent qui peut faire une réelle différence, mais nous devrions être clairs que ce n’est encore qu’une partie des énormes de financements requis pour moderniser les économies et les intégrer dans la chaîne d’approvisionnement mondiale,» a déclaré Mirow.
Un porte-parole de la BERD a indiqué à l’AFP que la banque prévoit d’atteindre l’objectif de € 2,5 milliards d’investissement « progressivement au cours des deux ou trois prochaines années ».
La BERD, basée à Londres, est détenue par 61 gouvernements ainsi que la Commission européenne et la Banque européenne d’investissement.L’institution, qui investit dans des entreprises privées avec des partenaires commerciaux, opère dans 29 pays de l’Europe centrale à l’Asie centrale, notamment la Hongrie, le Kazakhstan, la Russie et la Turquie.