Une étude sur « le plan stratégique de développement régional de Jendouba à l’horizon 2050 » formule une série de recommandations et de propositions, lesquelles, si étaient suivies d’effet, pourraient changer la visage de cette région du Nord-ouest.
Elles portent sur un programme d’aménagement de la zone frontalière, la valorisation intégrée des plaines abstraites, la réhabilitation des municipalités et programmes sectoriels axés sur l’agriculture, l’industrie, le tourisme, le développement des infrastructures et l’amélioration des conditions environnementales, autant de projets qui gagneraient à susciter les financements adéquats
Les propositions comprenaient également des programmes liés au transport ferroviaire, à l’approvisionnement des villes en gaz naturel, à l’amélioration de la connectivité aux réseaux d’assainissement et de communication, à l’approvisionnement en eau potable, à la création d’équipements liés à la recherche, à l’innovation technologique et au développement des établissements de santé dont on trouve au premier rang la transformation de l’hôpital en CHU, ainsi qu’un programme portant sur la gouvernance des travaux d’aménagement et de soins.
Tous les ingrédients d’un pôle économique
Le ministre de l’Économie et de la planification, Samir Saïd, a fait remarquer que Jendouba connaît de nombreux problèmes de développement, alors qu’elle possède tous les ingrédients d’un pôle économique capable de jouer un rôle plus important dans l’architecture économique nationale et de parvenir à un changement du niveau de conditions sociales dans la région, en soulignant l’importance des résultats et des conclusions de l’étude et des propositions qui en découlent.
Ces propositions sont, selon lui, précieuses et peuvent être développées pour être mises en œuvre sur le moyen et le long terme dans un cadre participatif où se conjugueront les efforts de toutes les parties prenantes, que ce soit au niveau des structures publiques ou du secteur privé, ainsi que de la société civile de la région.
Lors d’un colloque consacré à la présentation des résultats et des réalisations de l’étude achevée sur « le plan stratégique de développement régional de Jendouba à l’horizon 2050 », le ministre a indiqué que le développement des régions, notamment celles qui sont défavorisées et moins développées, est l’une des priorités du travail du gouvernement, et c’est l’un des domaines qui reçoivent une attention et un suivi compte tenu de son importance dans la réalisation du développement et de la stabilité économique et sociale.
En effet, ces conclusions et ces propositions énoncées dans l’étude pourraient être une source d’enrichissement pour le plan de développement pour la période à venir et la vision stratégique à l’horizon 2035, qui sera lancée par le ministère dans un cadre participatif avec toutes les parties concernées.
Par ailleurs, l’étude qui a été réalisée par un bureau d’études tunisien avec la participation d’un certain nombre d’universitaires et de représentants d’associations de développement de la région, avec l’appui et la supervision de l’Agence allemande de coopération technique, vise à diagnostiquer et à identifier les problèmes idiosyncratiques qui empêchent un changement de développement dans la région, malgré la disponibilité de nombreux éléments et ressources naturelles et humaines.
En outre, elle permet de présenter des propositions à moyen et à long terme afin que la région puisse surmonter les problèmes existants et évoluer vers une nouvelle étape de construction du développement durable.