La transition énergétique est un enjeu crucial pour la Tunisie. En diversifiant ses sources d’énergie et en réduisant sa dépendance aux énergies fossiles, le pays peut améliorer sa sécurité énergétique, réduire ses émissions de gaz à effet de serre et créer de nouveaux emplois.
Le cap est clair, l’ambition est affichée : la Tunisie veut verdir son mix énergétique en misant sur les sources renouvelables. L’objectif est ambitieux : atteindre 30% d’énergie renouvelable d’ici 2030, soit une production de 4 800 mégawatts (MW). Mais la réalité du terrain est loin d’être idyllique.
La réussite de la transition énergétique dépend du renforcement du partenariat méditerranéen dans ce domaine, a affirmé, à Sorrente (Italie), le secrétaire d’Etat chargé de la transtition énergétique.
La Tunisie est disposée à jouer son rôle dans ce domaine et à partager son savoir-faire pour édifier un avenir énergétique durable et garantir l’approvisionnement en énergie à l’échelle nationale et régionale, a-t-il dit lors d’un Forum international » Vers le sud » tenu les 16 et 17 mai, dans cette ville italienne, selon le ministère de l’Industrie des mines et de l’énergie.
Le responsable a, à cette occasion passé en revue les grands axes de la stratégie tunisienne de l’énergie à l’horizon 2035, et les réformes menées par le département dans ce domaine en vue de diversifier le mix énergétique
Il a souligné l’importance d’une plus grande intégration régionale dans ce domaine en vue de faire face à l’instabilité des marchés énergétiques et le développement industriel.
Le secrétaire d’État a eu par ailleurs, des entretiens qui ont mis en relief le projet ELMED, future interconnexion électrique entre la Tunisie et l’Italie, considéré comme le premier lien en courant continu entre l’Europe et l’Afrique. Ce projet est soutenu par l’Union européenne, qualifiée de “partenaire stratégique” de la Tunisie dans le domaine énergétique.
Selon le ministère, Chouchane a eu, en marge du forum, un entretien avec le ministre algérien de l’Énergie, Mohamed Arkab qui était accompagné des PDG de Sonatrach et Sonelgaz et ce sur le développement de l’interconnexion électrique tripartite entre la Tunisie, l’Algérie et la Libye.
Il a également, eu une rencontre avec le directeur général du groupe énergétique italien Edison, Nicola Monti sur la coopération dans le domaine de l’innovation énergétique.
Financement de projets de maîtrise de l’énergie dans les communes
Rappelons que l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (Anme) a lancé le deuxième appel à manifestation d’intérêt pour le financement de projets de maîtrise de l’énergie dans les communes qui prendra fin prochainement. Les municipalités retenues vont pouvoir solliciter un crédit auprès de la Cpsl.
L’initiative s’inscrit dans le cadre du programme Acte, initié par l’Anme, en collaboration avec le ministère de l’Environnement, la Caisse des prêts et de soutien des collectivités locales (Cpsl) et le Centre de formation et d’assistance à la décentralisation.
Cet appel vise à encourager les communes tunisiennes à développer des projets verts innovants dans trois domaines principaux : l’efficacité énergétique afin d’optimiser la consommation énergétique dans les bâtiments communaux, les parcs roulants, et les réseaux d’éclairage public ; les énergies renouvelables, essentiellement des projets d’autoconsommation visant à réduire la dépendance aux énergies fossiles et enfin les études territoriales, dont l’objectif est d’améliorer la performance énergétique des communes, y compris des études de mobilité urbaine.
Le programme Acte, par cette initiative, continue à renforcer la transition énergétique locale, déjà amorcée par un premier appel en 2020 qui a retenu 11 projets actuellement en cours d’exécution.
Ces projets, d’un montant d’investissement de 2,7 millions de dinars, ont bénéficié d’une prime de plus de 837.000 dinars, octroyée par le Fonds de la transition énergétique (FTE).
Chaque commune éligible, conformément au décret n°2014-3505 du 30 septembre 2014, peut solliciter ce mécanisme.
Les communes doivent disposer d’un autofinancement, mais elles peuvent également obtenir des crédits de la Cpsl.
Quant aux subventions accordées par le FTE, elles varient entre 20% et 70% du coût total des projets, avec des plafonds allant de 20.000 à 100.000 dinars (…).
La transition énergétique en Tunisie liée au partenariat méditerranéen
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