Le ministre des Affaires étrangères, de la migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a tenu, hier, mercredi, à Bruxelles, une série de réunions bilatérales avec des chefs de délégations de pays africains et européens ainsi que de hauts responsables de l’Union africaine (UA) et de l’Union européenne (UE).
Ces réunions interviennent dans le cadre de la participation du chef de la diplomatie tunisienne aux travaux de la 3e réunion ministérielle et de la première session du comité ministériel de suivi UA-UE.
Selon un communiqué du département des affaires étrangères, ces concertations ont porté sur des questions liées à la coopération commune et aux moyens de mobiliser les efforts en faveur du soutien de la cause palestinienne.
Ces réunions ont eu lieu avec les ministres des Affaires étrangères d’Algérie, de Libye, d’Égypte, de Belgique, de Malte, de Roumanie, d’Autriche, d’Ukraine, d’Espagne, d’Éthiopie, du Togo, du Nigeria, de Madagascar, d’Afrique du Sud, de la République centrafricaine, de Guinée équatoriale, du Tchad et du Burundi.
Nafti a eu également un entretien avec la vice-ministre des Affaires étrangères et cheffe de la délégation grecque à la réunion ainsi que la commissaire européenne pour la Méditerranée.
Ces entretiens, ajoute le communiqué du ministère, ont été l’occasion de refléter le niveau privilégié de coopération entre la Tunisie et plusieurs partenaires africains et européens et de faire le suivi de nombre d’échéances bilatérales.
Il a été également question de passer en revue l’état d’avancement de la mise en œuvre de nombre de projets de coopération, d’examiner les moyens appropriés permettant de relever les défis communs et d’explorer les perspectives permettant de renforcer les partenariats dans les domaines de l’investissement, du commerce, de l’enseignement supérieur, du renforcement des capacités et de la liberté de circulation.
Lors de ces concertations, cite la même source, l’accent a été mis sur la nécessité d’appréhender ces dossiers dans le cadre d’une « nouvelle approche » qui prend en considération les aspirations et les attentes
des générations futures.
Les réunions ont, en outre, permis de discuter des questions-clés inscrites à l’ordre du jour de la réunion ministérielle, notamment celles liées à l’appui à la stabilité et au développement, à la consolidation du système d’action multilatérale en plus de la question migratoire.
Dans le cadre de ses entretiens, le chef de la diplomatie tunisienne a souligné l’importance particulière qu’accorde la Tunisie à l’instauration de « relations amicales et équilibrées » avec ses partenaires. Des relations basées sur « le respect mutuel, la réciprocité, la solidarité et l’attachement au principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats. », lit-on de même source.
Le dossier de la récupération des fonds spoliés à l’étranger a été également évoqué lors des concertations du ministre des affaires étrangères avec les partenaires européens.
Concernant la question palestinienne, Nafti a plaidé en faveur d’une mobilisation des efforts internationaux en vue de presser l’entité occupante à accepter un arrêt immédiat du génocide contre le peuple palestinien et à lui permettre de recouvrer ses droits légitimes à la liberté, à l’autodétermination et à l’indépendance.
Le ministre des affaires étrangères a eu également une réunion avec la commissaire européenne pour la Méditerranée, Dubravka Šuica. Lors de cet entretien, les deux responsables ont formulé le souhait de voir le partenariat stratégique et global tuniso-européen se traduire en « programmes concrets ».
Ils ont également fait part de leur volonté commune de tenir le Conseil de partenariat courant 2025, une occasion pour dresser un bilan des acquis et réalisations et explorer les perspectives de coopération, en concomitance avec la célébration du 30e anniversaire de la signature en 1995 de l’Accord d’association entre les deux parties.