Le secteur agricole du gouvernorat de Kasserine enregistre, au titre de la campagne 2024-2025, une dynamique de reprise notable, portée par des conditions climatiques particulièrement favorables.
Des précipitations régulières ainsi que des températures hivernales adéquates ont favorisé la croissance des cultures céréalières et arboricoles, selon Omar Saâdaoui, chef du service de la production végétale au sein du Commissariat régional au développement agricole (CRDA).
Dans une déclaration mercredi à l’Agence TAP, le responsable a souligné une progression notable des prévisions de production pour les arbres fruitiers à noyau par rapport à la saison écoulée, en particulier pour l’abricot. Ce dernier couvre une superficie avoisinant les 1 490 hectares, principalement répartis entre les délégations de Sbiba et Majel Bel Abbès. La production prévisionnelle est estimée à 8 000 tonnes, contre 7 000 tonnes lors de la campagne précédente.
Quant à la culture du pêcher, elle enregistre également une hausse significative, s’étendant sur environ 1 540 hectares. Les prévisions tablent sur une récolte de 11 000 tonnes, contre 8 000 tonnes lors de la précédente saison. Les délégations de Sbeitla, Sbiba et Foussana figurent parmi les principales zones de production, a précisé la même source.
S’agissant de la filière amandière, Saâdaoui a indiqué que la production devrait atteindre 35 000 tonnes, contre 27 000 tonnes l’an passé. Les vergers d’amandiers s’étendent sur 23 560 hectares, avec des noyaux de production localisés notamment à Sbeitla, Feriana, Majel Bel Abbès et Kasserine-Sud.
En revanche, les prévisions concernant les récoltes de pommes et de pistaches ne sont pas encore établies, étant tributaires de l’achèvement de l’évaluation de terrain, encore en cours.
Parallèlement à ces perspectives globalement positives, Saâdaoui a évoqué les conséquences de la vague de grêle accompagnée d’orages qui a frappé la région entre la fin du mois d’avril et le début du mois de mai. Si les dégâts sur les abricotiers sont restés limités, les vergers de pommiers ont été sévèrement affectés.
Le cumul pluviométrique enregistré durant cette période a atteint un pic de 60 mm, essentiellement dans les zones nord du gouvernorat, où des dommages considérables ont été signalés dans plusieurs filières agricoles.