L’un des obstacles majeurs à une pertinente politique de l’habitat en Tunisie tient à la disponibilité limitée des terrains. Et pour répondre aux demandes croissantes de lots constructibles, notamment dans les grandes villes, l’Agence Foncière d’Habitation s’apprête à créer de nouvelles zones urbaines dans un certain nombre de gouvernorats de la République, annonce son Directeur général, Mohamed al-Khamès Labidi.
Dans une interview à Africanmanager, il a ajouté que l’AFH va inclure dans ses futurs projets l’aménagement de nouvelles agglomérations urbaines dans des régions différentes comme dans la région Hassyan relevant de la commune de Kalâat el-Andalous dans le gouvernorat de l’Ariana, où il a été initialement décidé de réaliser la première tranche sur une superficie de 500 hectares répartis entre terres domaniales et privées. Dans une phase ultérieure, la deuxième tranche sera réalisée sur une superficie de 800 hectares.
La nouvelle ville englobera environ 15 mille logements pour 76 mille habitants, a-t-il précisé, notant que la cité sera une ville intégrée moderne qui respecte l’environnement sur une superficie de 2000 hectares.
Un autre projet est aussi en cours de réalisation pour créer une nouvelle ville dans le gouvernorat de Siliana sur une superficie de 120 hectares. D’autres nouvelles villes ont également été proposées dans la région d’Utique, au gouvernorat de Bizerte, et aux gouvernorats de Sfax et Sousse.
Le responsable a expliqué que l’agence s’oriente vers la construction d’agglomérations urbaines, visant à répondre au mieux aux demandes d’acquisition de logements et à faire face à la pression croissante sur les terrains aménagés et destinés à la construction, expliquant que l’Agence Foncière d’Habitation a réalisé une étude qui a duré 3 ans, d’où sont ressorties 17 procédures s’articulant autour de 5 axes.
De nouvelles procédures pour l’acquisition des terrains
En ce qui concerne les inscrits qui attendent leur tour pour obtenir des lots de terrain, le directeur général a révélé que leur nombre a atteint 300 mille, dont 120 mille sont des demandes récentes. Les demandes non mises à jour entravent également le travail de l’agence », a-t-il avancé.
Il a souligné, dans le même contexte, que certains citoyens ont obtenu les lots à la même année que celle de la date d’inscription, citant l’exemple de la région de M’hamdia en 2016.
L’agence a l’intention de lancer prochainement une vaste campagne de communication pour présenter le contenu du texte publié le 1er mai 2021, qui stipule que toutes les demandes des clients relatives à l’obtention d’un lot ou d’un logement seront automatiquement entachées de nullité si la demande n’est pas mise à jour après 3 ans à compter de la date de dépôt.
S’agissant de la mise en œuvre de cette loi, elle commencera en fait avec l’achèvement de la préparation du système d’information pour le site Web de l’agence.
De plus, le processus automatisé de mise à jour des demandes permettra de déterminer le nombre des acquéreurs sérieux souhaitant obtenir un lot et réduira l’entassement des demandes.
Prix compétitifs
Labidi a expliqué la forte pression sur les terrains proposés par l’agence par les aux prix compétitifs pratiqués, comparés à ceux de l’immobilier sur le marché tunisien, qui ont enregistré une augmentation importante ces dernières années en raison du coût élevé de la main-d’œuvre et de l’augmentation des prix des matériaux de construction contre la baisse du taux de change du dinar tunisien par rapport aux devises étrangères.
Malgré le maintien de l’objectif social et des prix relativement bas, l’Agence Foncière d’Habitation a réussi à atteindre son équilibre financier grâce à des projets commerciaux qui sont vendus par voie d’adjudication à des prix élevés, selon l’affirmation du directeur général de la société.
Concernant le parc immobilier total de l’agence, il est estimé à 2 500 hectares, un nombre jugé « limité » par rapport aux commande reçues , sachant qu’environ 600 parcelles sont vendues annuellement.
L’agence est confrontée au problème du manque de terrains propices à la construction, notamment dans les gouvernorats du Kef et de Jendouba, étant donné que la majorité du bien foncier est constituée de terres agricoles fertiles.
Le PDG a conclu par un appel à la nécessité de préparer une nouvelle stratégie nationale dans le domaine du logement qui faciliterait le processus de conversion des terrains en parcelles loties et constructibles.
L’AFH dispose des projets d’aménagement des terrains à Hammamet et particulièrement dans la zone de Mrezga restés en souffrance alors qu’il y ait des demandes formulées par des travailleurs tunisiens à l’étranger et ils sont prêts à payer en devise le montant prescrit. La Tunisie a besoin de devises pour importer les matières premières, les équipements et les médicaments, pourquoi le Ministère de l’Equipement fait la sourde oreille pour débloquer la situation foncière de Mrezga et permettre à l’AFH d’aménager la zone et vendre les terrains. Faut-il que le Président intervienne pour régler ce problème ? Jusqu’à quand nos responsables vont réagir pour résoudre ces problèmes ? Faut-il avoir un SISSI en Tunisie pour procéder au changement de ces irresponsables et lancer les jeunes ?